Depuis le 14 avril, des enquêteurs sillonnent plusieurs quartiers du Congo dans le cadre du Projet de protection sociale et d’inclusion productive des jeunes (PSIPJ). Cette initiative vise à évaluer la vulnérabilité des ménages hébergeant les jeunes enrôlés, en vue de leur offrir une formation adaptée et un accompagnement financier pour démarrer une activité génératrice de revenus.
« Ceux qui seront sélectionnés suivront une formation en entrepreneuriat ou en apprentissage d’un métier, puis bénéficieront d’une subvention de production », a indiqué Anicet Blaise Bantsimba Bitsindou, responsable du suivi-évaluation local de Brazzaville Sud (Makélékélé, Bacongo, Mfilou, Madibou).
Dans la zone Nord (Poto-Poto, Moungali, Ouenzé, Talangaï, Djiri), Marcel Moukoko, son homologue, précise que les outils numériques permettent de faciliter la collecte des données, en garantissant l’efficacité de l’enquête. Les résultats permettront d’identifier les jeunes les plus vulnérables, dans l’objectif de mieux cibler les bénéficiaires des prochaines étapes du programme.
L’enquête, qui s’achèvera le 27 avril, se déroule également dans d’autres grandes villes du pays, telles que Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso. Garcia Ipari, agent enquêteur, se réjouit de l’organisation en amont : « La formation que nous avons suivie nous permet de travailler efficacement sur le terrain et de respecter les délais. »
Deux volets pour une même mission sociale
Placé sous la tutelle du ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, le PSIPJ prévoit deux grandes prestations :
- Une aide directe à 22.000 ménages vulnérables sous forme d’allocations sociales ;
- La formation de 45.000 jeunes âgés de 18 à 35 ans, dont 40.000 en entrepreneuriat et 5.000 en apprentissage d’un métier.
Les jeunes formés en entrepreneuriat recevront une subvention de production après un mois de formation. Quant à ceux optant pour un métier, une subvention de démarrage leur sera allouée à la fin d’une formation de 3 à 9 mois, en fonction du secteur choisi.
Un appel est lancé à tous les jeunes inscrits : en cas de déplacement, il est possible de se signaler dans une autre localité couverte par le programme. Grâce à une base de données centralisée, chaque cas pourra être pris en compte localement.
