Le 2 juin à Brazzaville, le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, a ouvert les travaux de l’atelier de validation de la Stratégie nationale pour la mer et les eaux continentales. L’objectif : doter le Congo d’un cadre d’action cohérent pour mieux exploiter, protéger et sécuriser ses espaces maritimes et fluviaux.
Une vision intégrée pour l’économie bleue
Portée par le ministère de la Défense et coordonnée par le Comité interministériel de l’action de l’État en mer et dans les eaux continentales, cette stratégie vise à :
- Développer une économie maritime et fluviale durable ;
- Répondre aux enjeux sécuritaires, environnementaux et sociétaux ;
- Promouvoir des mesures de résilience face aux impacts du changement climatique.
« Il s’agit de sortir du cloisonnement administratif pour apporter des réponses globales et unifiées aux défis identifiés », a déclaré Charles Richard Mondjo.
Parmi les priorités évoquées : la protection du littoral, la mise en place d’un système d’alerte contre les inondations, l’aménagement climatique des ports, ou encore la gestion durable des pêches.
Une coordination intersectorielle saluée
La stratégie repose sur une forte coordination entre ministères concernés : pêche, énergie, hydrocarbures, mines, aménagement du territoire, recherche scientifique… Chaque secteur est invité à contribuer à un effort collectif, sous la direction du Secrétariat permanent du Comité interministériel.
Cette approche collaborative répond également aux recommandations régionales, notamment celles de la CEEAC, qui encourage les États à adopter ce type de mécanisme pour renforcer leur souveraineté maritime et fluviale.
Une stratégie en phase avec les engagements internationaux
Le document stratégique s’inscrit dans la dynamique continentale portée par :
- La Stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050 (Union africaine) ;
- La Stratégie pour une économie bleue durable dans l’espace CEEAC ;
- Et les cadres de sécurisation des eaux partagées entre États.
Des partenaires techniques et financiers mobilisés
La République du Congo bénéficie de l’appui de plusieurs partenaires, dont :
- L’Union européenne via le projet EnMAR ;
- L’Agence française de développement pour les infrastructures de pêche à Pointe-Noire ;
- La Commission de l’Union africaine, la CEEAC, et les agences des Nations unies (PNUD, ONUDC) ;
- La Banque mondiale, entre autres.
Prochaine étape : la mise en œuvre
L’atelier de validation, qui se clôturera le 6 juin, constitue la dernière étape avant l’adoption officielle de la stratégie. Le véritable défi, selon le ministre Mondjo, sera l’exécution effective des programmes définis. Le Comité interministériel pilotera sa mise en œuvre, avec l’engagement du gouvernement à assurer la pleine implication de chaque administration.