Réunis du 14 au 22 avril à Brazzaville, les représentants des administrations publiques congolaises ont acté une orientation stratégique majeure : intégrer les dimensions climatiques, dont le coût carbone, dans la planification et l’évaluation des projets d’investissement public.
Un engagement pour un développement durable
Cette session de formation thématique, organisée par le gouvernement congolais avec l’appui de la Banque mondiale dans le cadre du Programme de gouvernance institutionnelle et de réforme des services publics, a rassemblé des cadres du Centre national d’études et d’évaluation des projets d’investissement public (Cneepip), des directions du plan, du budget, de l’environnement, et des cellules d’études des ministères sectoriels.
Les travaux ont porté sur l’analyse des risques climatiques, les outils de maturation des projets sensibles au climat, et la méthodologie d’élaboration des études de faisabilité intégrant les enjeux environnementaux.
Vers une réforme des procédures
À l’issue des échanges, les participants ont formulé plusieurs recommandations clés :
- Intégration systématique de la dimension climatique dans les projets publics ;
- Inclusion du coût carbone dans les analyses économiques ;
- Mise à jour des outils de planification pour y intégrer les critères climato-sensibles ;
- Institutionnalisation des formations régulières sur ces thématiques ;
- Mobilisation des financements verts pour appuyer les initiatives.
Par ailleurs, les documents techniques des projets (note conceptuelle, fiche projet dynamique, études de faisabilité) seront désormais enrichis pour intégrer les critères relatifs aux émissions de gaz à effet de serre (GES), aux scénarios climatiques, à la rentabilité économique ajustée et à l’impact sur les groupes vulnérables.
Une dynamique de changement progressive
Le directeur général du Cneepip, Dev-Ray Nkounkou, a assuré que les recommandations issues des travaux seront progressivement intégrées aux procédures existantes. L’objectif : garantir que les investissements publics soient alignés sur les enjeux de développement durable et résilients face aux défis du changement climatique.
Cette orientation ouvre la voie à une nouvelle manière de concevoir les projets au Congo, plaçant le climat au cœur des décisions publiques.