Le Comité national du dialogue social a entamé sa session annuelle les 20 et 21 janvier 2025 au Palais des Congrès de Brazzaville. Cette rencontre, présidée par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, marque une étape clé dans les efforts visant à renforcer les conditions de vie et de travail des employés des secteurs public et privé.
Un agenda ambitieux pour répondre aux attentes sociales
Plusieurs sujets d’importance figurent à l’ordre du jour, notamment :
- La communication sur les revues avec le FMI (2021-2023) : Une évaluation des engagements économiques et financiers du Congo.
- L’opérationnalisation de la Caisse d’assurance maladie universelle (Camu) : Un pilier central pour la couverture sociale des travailleurs.
- La révision du Code de sécurité sociale : Pour mieux répondre aux défis actuels.
- La gestion des conflits sociaux et les questions liées à la taxation : Des thématiques sensibles qui impactent directement le quotidien des travailleurs.
- Le règlement des droits sociaux des ex-travailleurs de la Société des ciments du Congo.
Un engagement renouvelé du gouvernement
Dans son discours, le Premier ministre a insisté sur l’importance de renforcer le dialogue social comme moteur de la paix et de la justice sociale. Il a également rappelé les avancées enregistrées en 2024 :
- Revalorisation du SMIG : Passé de 50 400 à 70 400 FCFA, contribuant à promouvoir un travail décent.
- Recrutement massif dans la fonction publique : 25 000 jeunes intégrés de 2019 à 2023, avec 10 000 postes supplémentaires prévus pour 2024.
- Harmonisation de l’âge de la retraite entre le Code du travail et le Statut général de la fonction publique.
Ces initiatives visent à répondre aux préoccupations sociales tout en soutenant la relance économique.
Des mesures concrètes pour un travail décent
Pour 2025, le gouvernement introduit des réformes majeures, notamment :
- L’obligation pour les employeurs du secteur informel d’adhérer à une caisse de sécurité sociale et à l’Agence congolaise pour l’emploi.
- Une prise en charge partielle des cotisations sociales : L’État couvrira entièrement l’IRPP pour le personnel informel et prendra en charge la moitié des cotisations patronales pour les 50 000 premiers déclarants.
Ces mesures visent à intégrer progressivement les travailleurs informels dans le système de sécurité sociale et à favoriser un environnement de travail plus équitable.
Des défis à relever pour 2025
Malgré un contexte économique encore difficile, Anatole Collinet Makosso a réaffirmé la volonté du gouvernement de respecter ses engagements financiers envers les employés des secteurs public et privé. Il a également souligné l’importance de stabiliser le climat social, marqué par des tensions et grèves en 2024, afin d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les entreprises et administrations.
Un dialogue social pour un avenir prometteur
Cette session du Comité national du dialogue social, tenue deux ans après la précédente, reflète la volonté du gouvernement de faire de 2025 une année de consolidation des acquis sociaux et de promotion du travail décent. Comme l’a souligné le Premier ministre, ce dialogue est essentiel pour bâtir un monde du travail harmonieux, où paix sociale et progrès économique vont de pair.
Les recommandations issues de ces assises seront cruciales pour dessiner un avenir plus inclusif et équitable pour les travailleurs du Congo.