Le ministère public a engagé des poursuites judiciaires contre M. Orens Batchty, enseignant de Sciences de la Vie et de la Terre au complexe scolaire privé Jeanne d’Arc de Massengo Soproji, accusé d’avoir agressé sexuellement un élève mineur. Le dossier a été officiellement ouvert par le Procureur de la République, M. André Ngakala Oko, à l’issue d’une reconstitution des faits organisée publiquement.
La victime présumée, Hugues Ariel Ebengui, élève en classe de 6e, âgé de 15 ans, aurait été victime de pratiques qualifiées de pédophiles et d’actes contre nature, selon les premiers éléments de l’enquête.
Une reconstitution devant une population indignée
Les faits, d’une extrême gravité, ont suscité une vive émotion au sein de la population locale. Lors de la reconstitution des faits, de nombreux habitants se sont rassemblés, réclamant des sanctions exemplaires à l’encontre de l’enseignant. Face à la tension grandissante, le parquet a réagi avec fermeté.
Dans un communiqué lu à son retour au tribunal, le Procureur de la République a souligné le caractère particulièrement sensible de cette affaire, et a rappelé que les poursuites sont conformes aux dispositions légales en vigueur, notamment :
- l’article 331 alinéa 2 du Code pénal,
- l’article 328 du Code de procédure pénale,
- et la loi du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo.
Un procès attendu devant la 4e chambre correctionnelle
Placé sous mandat de dépôt, M. Orens Batchty sera jugé devant la 4e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Brazzaville. Le procès devra déterminer les responsabilités pénales du mis en cause et prononcer, le cas échéant, les peines prévues par la loi.
Le ministère public a d’ores et déjà indiqué que la protection de l’enfance reste une priorité dans l’action judiciaire, et que la République du Congo ne tolérera aucun abus commis sur des mineurs, en particulier dans le cadre scolaire.