Le Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) a tenu, le 9 octobre à Brazzaville, son comité de pilotage (Copil) consacré à la revue à mi-parcours de ses activités. Bien que globalement jugé satisfaisant, le projet s’est fixé quatre grands objectifs à atteindre d’ici décembre 2027, afin d’assurer une transformation numérique durable et inclusive au Congo.
Présidé par Sylvain Lékaka, président du comité de pilotage, le Copil a passé en revue les actions menées depuis deux ans, en identifiant les progrès réalisés ainsi que les points à améliorer.
« Nous sommes à mi-parcours du projet. Il était essentiel d’évaluer les résultats, de corriger les insuffisances et de redéfinir les bonnes procédures pour que les retombées bénéficient à la population d’ici à la clôture en 2027 », a indiqué le coordonnateur du PATN, Michel Ngakala.
Une nouvelle feuille de route pour accélérer la mise en œuvre
Afin de consolider les acquis et d’améliorer la performance du projet, le Copil a adopté une nouvelle feuille de route articulée autour de quatre axes principaux :
- Renforcer l’accélération de la transformation numérique sur l’ensemble du territoire ;
- Affermir le cadre juridique, réglementaire et institutionnel de l’économie numérique ;
- Appuyer l’opérationnalisation du Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria) ;
- Soutenir le renforcement des centres de formation au numérique et l’acquisition d’équipements adaptés.
Le comité a également insisté sur la nécessité d’une meilleure coordination entre les parties prenantes afin d’assurer la durabilité des actions entreprises.
Quatre recommandations clés adoptées
À l’issue des travaux, les membres du Copil ont formulé quatre recommandations majeures :
- Appuyer la revue des cadres juridique et réglementaire de l’État et de l’identification numérique ;
- Proposer une date de validation en conseil des ministres de la stratégie Vision Congo Digital 2030 ;
- Transmettre au gouvernement les sous-projets et projets de décrets relatifs à la protection des données numériques ;
- Amorcer le processus d’adoption de ces textes au Parlement.
Un financement international pour soutenir la connectivité
Financé à hauteur de 100 millions de dollars américains par la Banque mondiale et l’Union européenne, le PATN n’a pour l’heure décaissé que 40 % des fonds disponibles. Ce projet structurant a pour ambition d’améliorer l’accès à l’internet haut débit dans les zones mal desservies et de renforcer les capacités du gouvernement dans la fourniture des services publics numériques.
Ses trois activités phares concernent :
- La connexion des universités Marien-Ngouabi et Denis Sassou N’Guesso ;
- La modernisation et la digitalisation de l’état civil ;
- La mise en place d’un portail numérique regroupant les services publics destinés aux citoyens.