La Libye, plongée dans une instabilité politique et sécuritaire depuis 2011, pourrait franchir une étape décisive grâce à une feuille de route conjointe entre l’Union africaine (UA) et les Nations unies. Présenté le 18 septembre au président congolais Denis Sassou N’Guesso, président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, ce plan met l’accent sur le dialogue, la réunification des institutions et l’accélération du processus électoral.
Un partenariat stratégique
Lors de sa rencontre avec Denis Sassou N’Guesso, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en Libye, Anna Tetteh, a insisté sur la nécessité d’une synergie avec l’UA pour résoudre durablement la crise. Elle a salué l’expérience et l’engagement du chef de l’État congolais dans les efforts de paix en Afrique, notamment à travers ses récentes discussions avec des acteurs libyens.
Une feuille de route en cinq piliers
Le plan UA–ONU, déjà évoqué par Anna Tetteh au Conseil de sécurité en août dernier, repose sur cinq grandes thématiques :
- sécurité,
- gouvernance,
- économie,
- réconciliation nationale,
- amendements électoraux.
Il prévoit notamment la réunification des institutions divisées, la relance du dialogue entre la Chambre des représentants et le Haut conseil d’État, ainsi que la finalisation de la Constitution. Le renforcement de la Haute commission nationale des élections et l’adoption d’amendements électoraux sont également des priorités.
Un nouvel espoir pour la stabilité
La mise en œuvre de cette feuille de route a déjà été amorcée par une réunion virtuelle UA–Libye, le 24 juillet, qui a permis d’évaluer la situation sur le terrain. En dépit des tensions humanitaires et politiques persistantes, ce partenariat renforcé entre l’UA et les Nations unies représente un espoir renouvelé pour un retour à la stabilité, à l’inclusion et à la légitimité institutionnelle en Libye.