Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a présenté, le 30 septembre, à l’ouverture de la 5ᵉ édition de la Semaine africaine de l’énergie (African Energy Week) au Cap (Afrique du Sud), les nombreuses opportunités d’investissement qu’offre la République du Congo dans le domaine énergétique.
À la tête d’une délégation composée notamment des ministres des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, et de l’Énergie et de l’Hydraulique, Émile Ouosso, le chef du gouvernement a représenté le président Denis Sassou N’Guesso à cet événement majeur placé sous le thème : « Invest in African Energy : positioning Africa as the global energy champion ».
Selon Anatole Collinet Makosso, ce thème reflète les immenses défis et les formidables opportunités qui s’offrent au continent.
« Le Congo a pris l’option de transformer son patrimoine naturel en prospérité tangible pour ses citoyens. Il ne s’agit plus seulement d’extraire, mais de transformer sur place, afin de créer de la valeur ajoutée et des emplois durables », a-t-il déclaré.
Des projets stratégiques pour renforcer la production énergétique
Le Premier ministre a cité plusieurs projets emblématiques illustrant la volonté du pays de faire de l’énergie un pilier du développement économique. Parmi eux :
- Le permis Nzombo, opéré par TotalEnergies, QatarEnergy et la SNPC ;
- Le champ Moho Nord, qui contribue déjà à accroître la production nationale d’hydrocarbures ;
- Les permis Banga Cayo, Holmoni et Cayo, développés avec la société Wing Wah, qui permettront d’ajouter environ 200 000 barils par jour d’ici à 2030 ;
- Les travaux de modernisation menés par Perenco sur les champs matures, destinés à prolonger leur durée de vie et améliorer la récupération des réserves.
« L’Afrique doit cesser d’être perçue comme un simple fournisseur de matières premières. Elle doit devenir un pôle énergétique stratégique, capable d’influencer les équilibres mondiaux », a insisté Anatole Collinet Makosso.
Transition énergétique et valorisation du gaz congolais
Le Congo s’est également engagé sur la voie de la transition énergétique à travers la valorisation du gaz naturel. Autrefois torché, ce gaz est désormais monétisé grâce au projet de gaz naturel liquéfié (GNL) porté par Eni Congo.
Le démarrage du FLNG Nguya ajoutera une capacité de liquéfaction de 1,4 million de tonnes par an, portant la capacité totale du pays à environ 3 millions de tonnes par an.
Le Premier ministre a aussi mis en avant :
- La production de biocarburants à partir du soja et du tournesol, inaugurée dans le Sud-Ouest du pays ;
- Le projet d’afforestation Eco Zamba, promu par la SNPC pour développer les forêts-énergie ;
- Le projet de deuxième raffinerie de pétrole porté par la société Atlantique Pétrochimie SA du groupe Beijing Fortune Diengheng Investment, d’une capacité allant de 2,5 à 5 millions de tonnes par an pour un investissement estimé à 600 millions de dollars.
Une vision d’une Afrique énergétique souveraine
« Nous soutenons la transition énergétique avec détermination, mais elle doit s’appuyer sur nos ressources pétrolières et gazières comme levier. L’exploitation responsable de ces ressources est nécessaire pour financer notre développement », a souligné Anatole Collinet Makosso.
Le Premier ministre a invité les investisseurs à s’inscrire dans une logique de co-création de valeur, axée sur les infrastructures, le transfert de technologies et la formation des compétences locales.
L’objectif, selon lui, est de bâtir une Afrique énergétique résiliente, compétitive et souveraine, capable de jouer un rôle central dans la sécurité énergétique mondiale.
