Le gouvernement congolais, en partenariat avec la Banque mondiale, a lancé une vaste opération de formation professionnelle à destination des jeunes vulnérables. À Brazzaville, 1 029 jeunes, dont 500 filles, bénéficieront d’un accompagnement dans les domaines du bâtiment, de l’agriculture, de l’industrie et des services, dans le cadre du Projet de protection sociale et d’inclusion productive des jeunes (PSIPJ).
Présidée par la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, la cérémonie de lancement marque le début d’un ambitieux programme qui prévoit, à terme, la formation de 5 000 jeunes dans quatre localités : Brazzaville, Pointe-Noire, Ouesso et Dolisie.
Une double approche : métier et entrepreneuriat
Le PSIPJ propose deux types de formations :
- L’apprentissage d’un métier, dans des centres de formation publics ou privés, ou auprès d’artisans expérimentés.
- La formation à l’auto-entrepreneuriat, dont le démarrage est prévu dans une phase ultérieure.
Ces formations s’adressent aux jeunes de 18 à 35 ans, déscolarisés, sans emploi ou actifs dans le secteur informel, résidant dans les zones urbaines ou périurbaines ciblées. La durée des formations varie entre six et neuf mois, selon le coordonnateur du projet, Régis Antoine Ngakegni.
Un objectif social et économique
Au-delà de l’insertion professionnelle, le Psipj ambitionne de réduire la précarité dans un contexte économique encore marqué par les effets de la pandémie de covid-19. Lancé en juillet 2024, le projet bénéficie d’un financement de 83,7 milliards de francs CFA (environ 133 millions de dollars) alloué par la Banque mondiale.
La première phase cible 22 000 ménages vulnérables, en leur octroyant des allocations sociales. La seconde phase, en cours de mise en œuvre, prévoit la formation de 45 000 jeunes vulnérables sur l’ensemble du territoire.
Un engagement salué par les partenaires
« Ce projet représente une opportunité exceptionnelle pour des milliers de jeunes congolais », a souligné Trina Haque, directrice régionale pour le développement humain à la Banque mondiale. De son côté, la ministre Irène Mboukou-Kimbatsa a salué le travail de l’unité de gestion du projet, soulignant que « tout est enfin prêt pour démarrer la formation en apprentissage de métier à Brazzaville et Pointe-Noire ».
Ce programme ambitieux constitue une avancée majeure dans la lutte contre le chômage des jeunes et l’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables en République du Congo.