Le président ivoirien Alassane Ouattara a donné le coup d’envoi, le 27 mai à Abidjan, des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), en présence de plusieurs chefs d’État, notamment ceux de l’Union des Comores, du Ghana, de la Tanzanie et du Niger, ainsi que de nombreux représentants de gouvernements, d’institutions financières, du secteur privé et de la société civile.
Un rassemblement d’envergure autour du capital africain
Plus de 6 000 délégués participent à cet événement de haut niveau placé sous le thème :
« Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».
Ce thème invite les pays membres à mobiliser le potentiel humain, naturel, financier et commercial du continent pour impulser une transformation structurelle vers des économies inclusives, vertes et résilientes. Il s’agit également de tirer parti des flux de capitaux extérieurs issus de partenariats internationaux pour combler les besoins croissants de financement du développement.
« Ces Assemblées sont un moment idéal pour tracer les contours de l’avenir du continent africain dans un contexte mondial marqué par des turbulences et incertitudes multiples », a déclaré Nialé Kaba, ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement.
Un forum stratégique pour l’avenir de l’Afrique
Les Assemblées permettent au Groupe de la BAD (Banque africaine de développement, Fonds africain de développement, et Fonds spécial du Nigeria) de présenter le bilan annuel, de discuter des priorités stratégiques et d’examiner les défis et opportunités du continent.
Les discussions porteront notamment sur :
- La transformation numérique
- La gouvernance et le renforcement institutionnel
- Les objectifs de développement durable
- L’Accord de Paris sur le climat
- L’Agenda 2063 de l’Union africaine
- Les « High 5 » de la BAD (Éclairer l’Afrique, Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique, Améliorer la qualité de vie des populations africaines)
Des événements de partage de connaissances sont également organisés autour de ces thématiques pour stimuler les échanges entre les différentes parties prenantes.
Une élection présidentielle au cœur des débats
Moment fort de ces Assemblées 2025, l’élection du prochain président du Groupe de la BAD marque un tournant stratégique pour l’institution. Cinq candidats sont en lice pour succéder à Akinwumi A. Adesina, dont le deuxième mandat s’achève :
- Amadou Hott (Sénégal)
- Samuel Munzele Maimbo (Zambie)
- Tah Sidi Oul (Mauritanie)
- Abbas Mahamat Tolli (Tchad)
- Bajabuilile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud)
Cette élection, très attendue, définira l’orientation et les priorités de la BAD pour les années à venir.