Le Salon international de la technologie et de l’innovation en Afrique centrale (Osiane) a ouvert ses portes pour sa neuvième édition, au Palais des congrès de Brazzaville. Ce rendez-vous majeur du numérique, placé sous le thème « Transformons nos défis en opportunités », réunit jusqu’au 16 mai des experts internationaux, entrepreneurs, décideurs, régulateurs, start-ups et investisseurs venus de toute l’Afrique centrale.
Organisé par l’ONG Pratic, le salon Osiane s’est imposé comme l’événement de référence de la Tech dans la sous-région, en offrant un cadre d’échange et de découverte des dernières innovations technologiques. L’édition 2025 met notamment à l’honneur la République démocratique du Congo, aux côtés de délégations venues du Burundi, du Gabon, du Rwanda et de la République centrafricaine.
Une immersion totale dans les technologies émergentes
Durant trois jours, les participants explorent divers espaces : stands interactifs, zones thématiques, démonstrations en direct et rencontres d’affaires. Les visiteurs peuvent tester des produits en avant-première et dialoguer directement avec les porteurs de projets. Parmi les thématiques abordées :
- L’intelligence artificielle et son intégration dans les entreprises ;
- La formation des jeunes aux métiers du numérique ;
- Le financement des start-ups ;
- La santé numérique ;
- La transformation digitale des organisations publiques et privées.
Selon Luc Missidimbazi, promoteur du salon, « l’objectif est de ravir les visiteurs, tout en créant des échanges dynamiques autour des technologies innovantes ».
Un appel fort au financement des start-ups
Le salon a débuté par un déjeuner d’affaires stratégique, réunissant représentants étatiques, partenaires au développement et acteurs privés. Le débat a porté sur le financement alternatif, un levier crucial pour soutenir les start-ups africaines.
Philippe Bouiti-Viaudo a alerté sur la faiblesse des financements mobilisés en Afrique centrale : seulement 5 millions de dollars en 2024, contre des montants cent fois supérieurs pour des pays comme le Nigeria, l’Égypte ou le Kenya.
Les intervenants ont insisté sur la nécessité de soutenir les lauréats du Challenge Osiane Start-ups en développant des sources de financement alternatives, notamment :
- Le crowdfunding (financement participatif) via des plateformes numériques ;
- Le capital-risque pour des start-ups à fort potentiel ;
- Le soutien des Business Angels ;
- Les prêts participatifs.
Un écosystème en construction
Osiane 2025 se veut un accélérateur de transformation numérique pour la région. L’événement s’inscrit dans une dynamique de long terme visant à structurer un écosystème tech performant et inclusif, capable de rivaliser avec les hubs technologiques d’Afrique de l’Ouest ou du Nord.