L’ingénieur congolais Luc Missidimbazi a officiellement annoncé sa candidature au poste de secrétaire général de l’Union africaine des télécommunications (UAT), lors d’une conférence de presse en marge de la 9e édition du Salon Osiane. Un engagement qui marque une étape majeure pour l’Afrique centrale dans la gouvernance des télécommunications sur le continent.
Une candidature pour fédérer l’Afrique centrale
Avec plus de dix ans d’engagement en faveur de l’innovation technologique africaine, Luc Missidimbazi ambitionne de porter la voix de l’Afrique centrale au sein de l’UAT, une institution stratégique regroupant 46 États membres et 10 membres associés.
« Je serai candidat pour que cette dynamique que nous avons créée en Afrique centrale soit portée au niveau continental », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de fédérer les écosystèmes technologiques et de revaloriser la place de la RDC et du Congo dans les grandes instances africaines.
Il a notamment évoqué la relocalisation du siège de l’UAT, aujourd’hui basé à Nairobi (Kenya), vers un pays d’Afrique centrale, dans une volonté de rééquilibrer la représentation géographique.
Une trajectoire crédible et engagée
Conseiller du Premier ministre congolais aux postes, télécommunications et numérique depuis 2018, président du Fonds pour l’accès et le service universel des communications électroniques (FASUCE) et promoteur du salon Osiane depuis 2017, Luc Missidimbazi cumule une solide expérience dans la structuration de l’écosystème numérique africain.
Sous son impulsion, le salon Osiane est devenu un rendez-vous régional incontournable, réunissant cette année des participants de plusieurs pays, dont le Congo, la RDC, le Gabon, le Cameroun et la Centrafrique.
Une vision pour une Afrique agile et connectée
La candidature de Luc Missidimbazi s’inscrit dans une vision ambitieuse : sortir les télécommunications africaines d’une logique purement institutionnelle pour les orienter vers l’innovation, l’agilité et l’inclusion des jeunes.
« Nous voulons propulser l’Afrique au sommet, permettre à nos jeunes et à nos entreprises d’aller au-delà du continent », a-t-il affirmé.
L’UAT, institution spécialisée de l’Union africaine depuis 1999, joue un rôle clé dans la promotion de la connectivité, le développement des infrastructures TIC et l’intégration numérique des marchés africains.
Appel à la mobilisation régionale
Luc Missidimbazi a lancé un appel fort à la mobilisation des États d’Afrique centrale, notamment la République du Congo et la RDC, pour soutenir cette candidature stratégique :
« Ce n’est pas une candidature personnelle. C’est une opportunité de transformation pour que l’Afrique joue un rôle central dans la révolution numérique mondiale ».
L’élection est prévue pour juin 2026, laissant une année entière de campagne diplomatique pour convaincre les États membres et partenaires de l’UAT.