L’impôt sur les revenus des personnes physiques (IRPP) disparaîtra dès la loi de finances 2026. L’annonce a été faite par le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka, lors d’un échange tenu le 30 septembre à Brazzaville avec les acteurs du secteur privé, en présence de Jacqueline Lydia Mikolo, ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Artisanat.
Quatre nouveaux impôts pour remplacer l’IRPP
L’IRPP sera remplacé par quatre impôts distincts, regroupant les sept catégories de revenus qu’il couvrait auparavant :
- l’impôt sur les traitements et salaires ;
- l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers ;
- l’impôt sur le revenu foncier ;
- l’impôt sur le bénéfice d’affaires.
Ces nouveaux impôts perdent le caractère personnel de l’IRPP. Il ne sera donc plus tenu compte de la situation matrimoniale, du nombre d’enfants ou du foyer fiscal. Les distinctions entre femme mariée, célibataire ou veuve disparaissent également.
Objectif : accroître les recettes et maîtriser la dette
Selon Christian Yoka, cette réforme s’inscrit dans une stratégie visant à accroître les recettes fiscales de 17 % en 2026, tout en limitant la hausse des dépenses publiques à 3 %.
« L’objectif pour nous est de travailler à la maîtrise de notre dépense, parce que c’est la seule manière de maîtriser le niveau d’endettement. Le grand défi aujourd’hui est de faire face à cet endettement, notamment celui sur le marché régional qui nous étouffe », a expliqué le ministre.
Le secteur privé plaide pour une fiscalité plus équitable
Lors de ces échanges, les acteurs du secteur privé ont formulé plusieurs recommandations :
- que les contrôles fiscaux soient fondés sur les risques plutôt que systématiques ;
- que l’intéressement des contrôleurs d’impôts soit revu à la baisse ;
- que les droits d’accise sur les boissons et le tabac soient réexaminés.
Ils ont également insisté sur la vulgarisation de la télédéclaration et du paiement en ligne des droits et taxes, afin de simplifier les procédures et renforcer la transparence.
Vers une nouvelle ère de confiance fiscale
Pour le ministre des Finances, la réussite de cette réforme dépendra d’un climat de confiance entre l’administration fiscale et les contribuables. Une collaboration renforcée avec le secteur privé apparaît donc comme une condition essentielle pour la mise en œuvre réussie de la loi de finances 2026.