À l’occasion de la 4ᵉ édition du Forum Horizon Initiative et Créativité (Fhic), le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (Figa) a octroyé des financements à de jeunes entrepreneurs évoluant dans les secteurs de l’agriculture, la pêche, l’élevage et la restauration. Les montants attribués varient entre 400 000 et 500 000 FCFA par bénéficiaire.
Un échantillon de cinq lauréats sur les cinquante-cinq sélectionnés a symboliquement reçu ses chèques lors de la cérémonie de clôture du forum à Impfondo, chef-lieu du département de la Likouala. Cette aide vise à favoriser la transition du secteur informel vers le formel et à accroître la productivité des bénéficiaires.
« L’impulsion nous permettra d’aller plus loin encore », a déclaré l’un d’eux.
Un soutien accompagné de responsabilités
Le président du Conseil d’administration du Figa, Rodrigue Malanda Samba, a appelé les bénéficiaires à la rigueur dans l’utilisation des fonds pour en maximiser l’impact. Même message du côté du partenaire financier Express Union, représenté par Flauvert Kouam, qui a mis en avant l’importance du respect des engagements pris pour contribuer au développement économique local.
Les peuples autochtones mis à l’honneur
Parmi les temps forts du forum, la remise du prix d’excellence “Le Prince” à Roland Mokéké, pêcheur autochtone reconnu pour ses efforts. Deux autres distinctions, le prix “Bronze” et le prix “Silvère”, ont été attribuées à Guillaumette Matala et Alida, deux femmes actives dans le secteur agricole. Ces distinctions visent à valoriser les efforts des petits producteurs et à encourager les initiatives locales.
« Si les jeunes acceptent de se spécialiser, ils peuvent gagner leur vie dignement », a souligné Guy Patrick Gondzia, député de Dongou.
Des perspectives, mais aussi des obstacles
Le forum a été l’occasion d’aborder les défis socioéconomiques persistants dans la Likouala. En tête : l’accès limité aux infrastructures, à l’eau potable et à l’électricité, mais aussi des discriminations subies par les populations autochtones.
« On nous chasse de nos champs, nos huttes sont détruites… Même à l’hôpital, on nous traite différemment », a dénoncé Sosthène Ekeba, jeune autochtone.
Lobah Sebette, un autre participant, a mis l’accent sur les problèmes de transport et d’électricité, freinant le développement local :
« Nous sommes des agriculteurs, des inventeurs, mais sans routes ni courant, comment avancer ? »
Un appel à l’engagement
Le général Noël Léonard Essongo, parrain de cette édition, a exhorté la jeunesse d’Impfondo à prendre son avenir en main :
« Vous n’avez pas le droit de vous laisser aller. Il faut surmonter les obstacles pour prouver que vous êtes capables de bâtir la Likouala de demain. »