Climatiseurs volés, lampadaires détruits, vitrines saccagées… La cité moderne de Mpila, construite sur l’ancien camp militaire du régiment blindé, subit de plus en plus d’actes de vandalisme. Un constat alarmant fait par Jean-Jacques Bouya, ministre d’État en charge de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux, lors d’une visite sur site le 27 février.
Un patrimoine en péril
Réalisée à coût de milliards de francs CFA, la cité de Mpila comprend 22 bâtiments de quatre étages, 26 bâtiments de deux niveaux et 12 bâtiments de trois étages, offrant près de 1000 appartements modernes. Pourtant, cinq ans après son achèvement, ce projet ambitieux se détériore sous l’effet du vandalisme.
- Des individus non identifiés profitent de la nuit pour s’introduire dans ces logements et perpétrer des actes de destruction :
Poteaux électriques arrachés et espaces verts plongés dans l’obscurité.
Climatiseurs et équipements volés dans les appartements.
Vitrines brisées et installations saccagées.
« Ces comportements inciviques annihilent les efforts du gouvernement et continuent de tirer le Congo vers l’abîme », a dénoncé Jean-Jacques Bouya.
Face à cette situation préoccupante, le ministre a insisté sur la nécessité d’installer des postes de sécurité pour protéger ce site, qui abrite également des centres commerciaux et un musée moderne.
Des mesures pour préserver l’ouvrage
- Jean-Jacques Bouya a également profité de sa visite pour inspecter d’autres chantiers stratégiques de Brazzaville :
Traitement du ravin de Ngamakosso, dans le 6ᵉ arrondissement, qui menace le château d’eau du quartier.
Construction de la route d’accès aux Tours jumelles de Mpila, menant à l’avenue des 3 Martyrs, au niveau du quartier Dragage.
« Malgré la conjoncture difficile, les travaux avancent à un rythme satisfaisant », a-t-il précisé.
La protection des infrastructures publiques demeure un enjeu majeur pour éviter la dégradation des investissements réalisés et assurer un cadre de vie sécurisé aux habitants.