Les agents du Laboratoire national de santé publique ont exprimé, le 25 mars à Brazzaville, leur profond mécontentement face à l’accumulation de 20 mois d’arriérés de salaires. Ces travailleurs dénoncent une situation qui met en péril leur quotidien et exigent une régularisation immédiate de leur rémunération.
Un cri d’alerte face à une situation précaire
Selon Reine Ongagna-Ikoué, l’un des agents concernés, l’absence de salaires depuis 20 mois plonge de nombreux travailleurs dans la détresse :
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Certains risquent d’être expulsés de leurs logements faute de paiement de loyer ;
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D’autres peinent à assurer la scolarité de leurs enfants ;
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Des difficultés de transport entravent leur mobilité au quotidien.
De son côté, Valery Pickolla a précisé que leur dernier salaire remonte à août 2024. Il affirme que 17 mois d’arriérés concernent les années antérieures, tandis que 3 mois de salaires impayés s’ajoutent pour l’année 2025.
Un manque de dialogue avec l’administration
Les travailleurs reprochent également le silence de leur administration, qui n’a pas engagé de dialogue avec les agents pour expliquer cette situation. « Si l’administration nous appelle au dialogue, nous sommes prêts à discuter », a déclaré Valery Pickolla.
L’absence de communication a aussi aggravé les tensions entre l’administration et les partenaires sociaux, ainsi qu’au sein même des syndicats du laboratoire national. En l’absence d’initiative syndicale, les agents ont décidé de manifester pour faire entendre leurs revendications.
Des problèmes structurels à résoudre
Outre les arriérés de salaires, les agents dénoncent aussi l’absence de couverture sociale. Depuis 2015, les retraités du laboratoire ne bénéficient pas de pensions, faute de versement des cotisations à la CNSS.
Les manifestants appellent donc les autorités à agir rapidement afin de garantir :
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Le paiement des arriérés de salaires ;
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Le versement des cotisations sociales pour permettre aux retraités de bénéficier de leurs droits ;
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Un dialogue entre l’administration et les employés pour trouver des solutions durables.
Face à cette crise, les agents du Laboratoire national de santé publique attendent désormais une réaction du gouvernement pour sortir de cette impasse financière.