Du 27 février au 1er mars, Brazzaville a accueilli le premier Congrès international d’épidémiologie et de santé publique. Placé sous le thème « Des évidences scientifiques à une meilleure prise de décision », l’événement a réuni plus de 400 experts venus d’Afrique et d’ailleurs pour discuter des enjeux sanitaires et de l’importance des données scientifiques dans l’élaboration des politiques de santé.
Les participants ont formulé dix recommandations majeures, parmi lesquelles l’intégration des évidences scientifiques dans les décisions médicales, la collaboration multisectorielle et la sensibilisation à la culture de la preuve scientifique. Ils ont également insisté sur la nécessité de développer une industrie pharmaceutique locale, afin de garantir l’autonomie sanitaire du pays et améliorer l’accès aux médicaments.
Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, a souligné, lors de l’ouverture du congrès, que cette initiative illustre la volonté du président Denis Sassou-N’Guesso de renforcer la résilience du système de santé congolais face aux défis sanitaires actuels.
Selon le Pr Gilbert Ndziessi, président du comité d’organisation, ces recommandations auront un impact concret sur le système de santé : « Les politiques vont pouvoir orienter des actions pour une meilleure amélioration de la santé de la population ».
Une gouvernance environnementale renforcée pour les générations futures
Quelques jours plus tard, le 3 mars, Brazzaville a célébré la Journée africaine de l’environnement. La ministre de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, a appelé à une gestion responsable des ressources naturelles pour assurer un avenir durable aux générations futures.
Le Congo s’impose depuis plusieurs années comme un acteur clé du plaidoyer environnemental en Afrique. Après l’accueil du deuxième sommet des trois grands bassins forestiers tropicaux et de la première conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, Brazzaville est devenue un centre stratégique de la diplomatie environnementale.
Dans une déclaration officielle, la ministre a rappelé que le pays doit servir d’exemple en matière de gouvernance environnementale :
« L’environnement nous engage tous : autorités, entreprises, agriculteurs et citoyens. Nous devons améliorer notre gouvernance environnementale et renforcer notre engagement pour un développement durable. »
Face aux défis climatiques, les États africains ont réitéré leur engagement en faveur d’un nouvel ordre environnemental mondial. Lors de la COP 28 à Dubaï et de la COP 29 à Bakou, des avancées ont été obtenues, notamment l’adoption d’un fonds pour les pertes et dommages climatiques et un objectif de triplement du financement climatique d’ici 2035.
Un Congo tourné vers l’avenir
À travers ces deux événements, le Congo confirme sa volonté de fonder ses décisions sur la science et de mener un développement durable et responsable. Que ce soit dans le domaine de la santé publique ou de l’environnement, le pays entend s’imposer comme un modèle en Afrique, en mettant en place des politiques basées sur des preuves scientifiques et une gestion raisonnée de ses ressources naturelles.