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Économie et développement

La République du Congo en perte de vitesse au premier trimestre 2025

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La République du Congo en perte de vitesse au premier trimestre 2025

Publié le : 18 juin 2025

La République du Congo voit sa position concurrentielle se détériorer sur les marchés internationaux, selon les récentes données publiées par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). L’analyse révèle une baisse de la compétitivité-prix du pays, un indicateur clé mesurant la capacité d’un pays à proposer des biens et services à des prix attractifs face à ses concurrents.

Une dégradation du taux de change effectif réel

Le principal facteur de cette détérioration est la hausse du taux de change effectif réel (TCER), passé de 0% au quatrième trimestre 2024 à 3,4% au premier trimestre 2025. En économie, une augmentation du TCER signifie que les produits congolais deviennent relativement plus chers à l’export, ce qui réduit leur compétitivité sur les marchés internationaux et peut entraîner une baisse des volumes exportés.

Cette dynamique contraste avec celle des autres pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), qui, sur la même période, ont vu leur compétitivité-prix s’améliorer. Le TCER global de la sous-région s’est établi à -0,6%, indiquant une tendance inverse à celle du Congo, avec des prix globalement plus compétitifs vis-à-vis des partenaires extérieurs.

Une alerte pour les autorités économiques

Le rapport de la BEAC attribue l’amélioration régionale à plusieurs facteurs : un ralentissement de l’appréciation du taux de change effectif nominal, une inflation contenue dans la zone CEMAC, et des coûts d’exportation relativement bas, notamment pour les matières premières.

En revanche, la performance négative du Congo appelle à une réflexion urgente sur les leviers de compétitivité, notamment en matière de coût de production, d’efficacité logistique, de fiscalité à l’export et d’amélioration du climat des affaires.

Un enjeu stratégique pour la croissance

La compétitivité-prix est un indicateur essentiel pour renforcer la part de marché des pays, attirer les investissements étrangers, stimuler la croissance économique et améliorer le niveau de vie des citoyens. Pour la République du Congo, cette alerte de la BEAC devrait inciter à réorienter certaines politiques économiques pour restaurer une dynamique favorable à l’export et à l’intégration régionale.


Source : Agence Congolaise d’Information

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