Le 5 juin, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, l’Université Denis-Sassou-N’Guesso (UDSN) a accueilli une matinée d’échanges sur la gouvernance locale, l’assainissement urbain et la participation citoyenne. L’événement s’est tenu dans le cadre du programme « Villes résilientes », financé par l’Union européenne, et du mois de l’Europe célébré en mai.
Des villes secondaires au cœur de la résilience urbaine
Placé sous le thème « Entre résilience et développement : quel avenir pour les villes congolaises ? », cet espace de dialogue a mis en lumière les initiatives menées dans les communes de Nkayi (Bouenza) et Owando (Cuvette). Le programme « Villes résilientes » vise à améliorer les conditions de vie dans ces villes secondaires, en renforçant leur attractivité et en soutenant un développement urbain durable, inclusif et décentralisé.
L’objectif est de transformer ces deux communes en modèles pour les autres collectivités locales du pays.
Des échanges riches et des actions concrètes
Les discussions ont abordé plusieurs thématiques clés :
- la participation citoyenne ;
- la gestion des déchets ;
- la planification urbaine.
Des experts, responsables municipaux et étudiants ont confronté approches théoriques et pratiques, en soulignant les défis de terrain et les leviers pour renforcer la résilience urbaine. En marge des échanges, plusieurs initiatives symboliques ont marqué la journée :0
- une opération de salubrité publique dans le quartier de Kintélé, menée par des associations étudiantes pour sensibiliser à la pollution plastique ;
- la projection du documentaire Les coulisses de l’action municipale, tourné à Nkayi et Owando, qui retrace les transformations locales en cours ;
- une exposition photographique illustrant, en images « avant/après », les impacts du programme sur des zones sujettes aux inondations.
Des engagements partagés
Pour Ange Abena, président de l’UDSN, cette rencontre témoigne du rôle que peut jouer l’université dans la transition écologique :
« Accueillir cette célébration, c’est affirmer que la formation académique peut et doit être au service de l’action environnementale. Face à l’urgence environnementale, c’est dans les comportements quotidiens que commence le véritable engagement. »
De son côté, Augustin Bondo Tsihiani, chef de la coopération de la délégation de l’UE, a insisté sur l’importance d’évaluer les impacts de ce projet pilote, afin d’en tirer des enseignements pour l’avenir.
Enfin, Denis Moungala, conseiller municipal à Nkayi, a souligné les avancées déjà visibles :
« Nous avons aujourd’hui des villes arborées, dotées d’ouvrages d’assainissement modernes et de services de gestion des déchets. Mais il reste des défis à relever, notamment la formation des acteurs de terrain et la mobilisation de financements durables. »
Un programme ambitieux pour l’avenir urbain
Le programme « Villes résilientes », financé à hauteur de 32 millions d’euros (environ 21 milliards FCFA) dans le cadre du 11e Fonds européen de développement, s’étend sur cinq ans. Il s’inscrit dans la volonté commune de construire des villes congolaises plus sûres, plus vertes et plus inclusives face aux défis du changement climatique et de l’urbanisation rapide.