Le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua, a annoncé, lors de la Semaine africaine de l’énergie tenue du 29 septembre au 3 octobre au Cap (Afrique du Sud), que le nouveau code gazier du Congo sera adopté par le Parlement courant octobre.
Ce texte vise à moderniser le cadre législatif encadrant l’exploration, la production et le développement des champs gaziers, tout en renforçant l’attractivité du secteur à travers des mesures fiscales et réglementaires incitatives.
Le gaz, pilier de la diversification énergétique
« L’avenir du Congo ne peut pas dépendre uniquement du pétrole, il doit aussi reposer sur le gaz », a déclaré Bruno Jean-Richard Itoua, précisant que la valorisation du gaz constitue désormais un axe central de la stratégie énergétique nationale.
Le ministre a également annoncé le lancement d’un nouveau cycle d’attribution de licences pétrolières et gazières d’ici à la fin de l’année, afin de dynamiser les investissements dans le secteur.
Selon lui, ce projet permettra de renforcer la position du Congo sur le marché international du gaz et de répondre aux besoins nationaux en électricité ainsi qu’en matières premières industrielles.
« Ce projet est plus qu’une prouesse industrielle, c’est un symbole de notre volonté de diversifier notre mix énergétique », a-t-il insisté.
Vers un hub gazier régional
Sixième producteur africain de pétrole, le Congo entend désormais réduire sa dépendance à l’or noir et se positionner comme futur hub gazier de l’Afrique centrale.
Les autorités misent sur un environnement des affaires plus attractif pour capter de nouveaux investisseurs, notamment dans un contexte mondial de transition énergétique.
Le pays dispose de réserves gazières prouvées estimées à 10 trillions de pieds cubes, concentrées dans les champs offshore de Litchendjili, Néné, Minsala et Nkala, situés dans la licence Marine XII exploitée par la filiale congolaise d’Eni.
Une première unité de liquéfaction déjà opérationnelle
En attendant la promulgation du nouveau code, Eni Congo a déjà mis en service en 2024 la première unité flottante de liquéfaction de gaz naturel (FLNG Nguya).
Sa capacité, actuellement en expansion, devrait atteindre trois millions de tonnes par an d’ici fin 2025. Cette mise en service a permis au Congo d’intégrer le cercle restreint des exportateurs africains de gaz naturel liquéfié (GNL), aux côtés de l’Algérie, du Nigeria et de l’Angola.
Un rôle central dans le mix énergétique national
Le gaz naturel occupe une place essentielle dans la production d’énergie du pays. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), il représentait 72 % de la production électrique congolaise en 2022.
Outre Eni, plusieurs autres acteurs majeurs tels que TotalEnergies, Wing Wah (Chine) et Trident Energy participent activement à l’exploitation et au développement du potentiel gazier du Congo.