Le ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a tenu un atelier de validation de la stratégie nationale actualisée de relèvement post-catastrophe et de préparation aux risques, visant la période 2025-2030.
Face à la recrudescence des catastrophes naturelles, notamment les inondations récurrentes, cette stratégie vise à renforcer la résilience des populations congolaises et à préparer durablement le pays aux chocs futurs. Elle intervient dans un contexte marqué par une exposition croissante des populations aux aléas climatiques, comme l’a rappelé Carine Ibatta, directrice de l’assistance humanitaire du ministère :
« Les inondations frappent plus durement la partie septentrionale, mais les pluies du 14 juin à Brazzaville ont montré que toute la population est concernée. »
Un plan ambitieux à l’horizon 2030
L’objectif général de la stratégie est de réduire la vulnérabilité et améliorer les conditions de vie d’au moins 120 000 ménages affectés, tout en :
- Rebâtissant des infrastructures essentielles (logements, écoles, hôpitaux, routes, ponts…) ;
- Soutenant les moyens de subsistance (agriculture, pêche, petit commerce…) ;
- Favorisant l’inclusion des groupes vulnérables (femmes cheffes de ménage, personnes en situation de handicap, populations autochtones) ;
- Promouvant une reconstruction durable, en intégrant le principe « Build Back Better » (Reconstruire en mieux).
Deux axes majeurs pour agir efficacement
La stratégie repose sur deux piliers structurants :
1. Relèvement post-catastrophe dans les zones affectées
Ce volet couvre la reconstruction physique et socioéconomique, avec un accent sur :
- Les services sociaux de base ;
- Les infrastructures de transport et d’eau potable ;
- Les énergies renouvelables (notamment le solaire) ;
- La relance économique locale.
2. Préparation aux catastrophes futures
Dans ce cadre, la stratégie prévoit :
- La création d’un système d’alerte précoce multirisques ;
- La mise à jour des plans de contingence ;
- La constitution d’un fonds d’urgence pour des réponses rapides ;
- Le renforcement des infrastructures critiques ;
- Une coordination institutionnelle clarifiée et renforcée.
Ce second axe s’aligne sur les orientations du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, adopté par les Nations Unies.
En conclusion, cette stratégie constitue un outil d’aide à la décision pour les autorités nationales et locales, afin de mieux répondre aux crises humanitaires, en anticipant les risques et en mettant les populations au cœur des dispositifs de relèvement et de résilience.