Le président du Conseil national des républicains (CNR), Frédéric Bintsamou, alias « Pasteur Ntumi », a confirmé sa candidature à l’élection présidentielle prévue en mars 2026. Il l’a déclaré publiquement le 19 juillet, lors d’un meeting tenu à Kinkala, chef-lieu du département du Pool, marquant le lancement de la campagne d’adhésion à son parti.
S’adressant à une foule réunie à l’esplanade de la gare routière, il a appelé la jeunesse congolaise à s’engager :
« Jeunesse congolaise, l’heure est à l’engagement. Rejoins le CNR, porte la voix du changement, construis l’avenir avec fierté, dignité et courage. Le futur du Congo commence par toi. Le CNR, c’est l’espoir d’une génération. »
Une campagne d’adhésion à l’échelle nationale
Bien qu’il affirme que « l’heure de la campagne électorale n’a pas encore sonné », Frédéric Bintsamou a répondu sans détour à la question de sa participation à la présidentielle :
« Oui, effectivement. On ne crée pas un parti pour que vous soyez toujours derrière quelqu’un. S’il y a une élection dans ce pays, elle ne se fera plus sans le CNR. »
Le CNR a entamé sa campagne d’adhésion dans le département de la Bouenza, avec l’ambition de la poursuivre à travers tout le pays. Créé en 1998 comme mouvement rebelle sous le nom de Conseil national de la résistance, le CNR est devenu un parti politique légal en 2007.
La paix, sept ans après l’accord de Kinkala
Interrogé sur l’accord de cessez-le-feu signé le 23 décembre 2017 à Kinkala entre le gouvernement et le CNR, Frédéric Bintsamou a tenu à rappeler que son parti en est cosignataire :
« Nous avons fait la paix, c’est vrai. Nous avons signé cette paix ici à Kinkala. Depuis, nous sommes maintenant à sept ans et demi. »
Selon le conseiller administratif et juridique du parti, Ané Philippe, cette mutation politique du CNR traduit la volonté d’agir dans le cadre républicain :
« La politique est le meilleur moyen de faire entendre sa voix. Le CNR s’est conformé à la loi sur les partis politiques pour défendre les valeurs de la République. »