La salle Savorgnan de l’Institut français du Congo (IFC) a accueilli, le 9 mai à Brazzaville, l’ouverture officielle du Festival du film européen-africain 2025, marquant également le lancement du Wisu Film Festival, dans une soirée placée sous le signe de l’émotion, de la culture et de la coopération.
Un festival pour rapprocher les peuples
L’événement, lancé par l’ambassadrice de l’Union européenne (UE), Anne Marchal, s’inscrit dans le cadre des célébrations du mois de l’Europe, et symbolise le partenariat culturel entre l’UE, le Congo et l’Afrique. Autour d’une programmation itinérante, le festival ira à la rencontre du public à Brazzaville, Pointe-Noire, Kinkala et Nkayi, avec une sélection de comédies, drames et documentaires qui interrogent les réalités sociales d’hier et d’aujourd’hui.
« Ce festival est un moment fort de nos activités », a souligné Azaad Mante, responsable communication de la délégation de l’UE. « Nous voulons emmener le cinéma vers les gens ».
L’union entre deux festivals, une ambition partagée
La soirée d’ouverture marque également la fusion inédite entre le festival européen-africain et le tout jeune Wisu Film Festival, porté par la réalisatrice Armelle Luyzo Mboumba, fondatrice de Forge Production. Pour elle, le cinéma doit être vivant, audacieux et ouvert sur le monde. Un cinéma qui raconte, dérange, unit et transforme.
Lionel Vignacq, directeur de l’IFC, a pour sa part rappelé l’engagement de l’institution à soutenir le cinéma africain émergent et à promouvoir la diversité culturelle.
Un film d’ouverture bouleversant : L’histoire de Souleymane
Le coup d’envoi du festival a été marqué par la projection de L’histoire de Souleymane, du réalisateur Boris Lojkine. Ce film raconte les 48 heures éprouvantes d’un jeune migrant guinéen à Paris, en attente d’un entretien décisif pour sa demande d’asile. Le rôle est interprété par Abou Sangaré, un non-acteur qui incarne sa propre histoire.
Un mois de cinéma et de réflexion jusqu’au 13 juin
Le Festival du film européen-africain et le Wisu Film Festival entendent offrir bien plus que des projections : conférences, ateliers, expositions, rencontres avec les cinéastes et fresques murales rythmeront cette programmation ambitieuse.
Au-delà du divertissement, l’objectif est clair : éveiller les consciences, susciter le dialogue interculturel et donner la parole aux voix émergentes du cinéma congolais, africain et européen.
« Chaque film est un fragment de mémoire, un geste politique, un acte d’amour », résume Armelle Luyzo Mboumba.