Le président Denis Sassou N’Guesso a personnellement présidé, le 26 juillet à Brazzaville, la cérémonie de clôture du 12ᵉ Festival panafricain de musique, marquée par un vibrant hommage à la culture africaine et à sa jeunesse.
Une fin de festival haute en couleurs
La 12ᵉ édition du Fespam s’est achevée au Palais des congrès dans une atmosphère festive mêlant percussions, danses et chants. Sur l’esplanade, des groupes traditionnels comme Ondzombo Laisso, Racine d’Afrique ou Musée d’art ont offert une dernière salve de rythmes. À l’intérieur, un spectacle pluridisciplinaire baptisé « L’année de la jeunesse », chorégraphié par Gervais Tomadiatunga, a rassemblé un large public, en présence du chef de l’État et de nombreuses personnalités.
Ce geste rare du président — présent à l’ouverture et à la clôture — a été salué par les artistes comme un signe fort de son engagement envers la culture et la jeunesse africaine.
Un plaidoyer pour la souveraineté culturelle et numérique
Moment fort de la soirée : l’allocution du professeur Destiny Tchéhouali. Chercheur béninois et expert du numérique, il a livré un vibrant plaidoyer en faveur d’une Afrique culturelle souveraine à l’ère du numérique. Soulignant la faiblesse de la part africaine dans l’économie mondiale des industries culturelles, il a appelé à la création d’écoles de musique, à la formation numérique et à une diplomatie culturelle ambitieuse.
Ses mots ont résonné comme un appel à une Afrique fière de ses récits, de ses langues et de ses rythmes, et capable de revendiquer une place plus juste dans l’économie mondiale.
Une édition tournée vers l’avenir malgré les contraintes
Malgré un contexte budgétaire tendu, le Fespam 2025 a tenu ses promesses avec une programmation riche : concerts, master classes, symposiums et expositions patrimoniales. Le thème « Musique et enjeux économiques en Afrique à l’heure du numérique » a structuré les débats, orientés vers la structuration d’une économie musicale africaine plus durable.
Les scènes de Brazzaville, Kintélé et Mayanga ont accueilli plus de 1 000 artistes issus d’une quinzaine de pays africains. Des artistes comme le Groupe Breil ou Djoson Philosophe ont salué la qualité de l’organisation, tout en appelant à un renforcement de la communication pour les éditions futures.
Cap sur 2027
Entre la ferveur populaire, la diversité musicale et les débats stratégiques, le Fespam 2025 a confirmé son rôle de vitrine panafricaine de la musique et de la culture. Tous les regards sont désormais tournés vers la prochaine édition, que les artistes, partenaires et festivaliers espèrent encore plus ambitieuse, inclusive et médiatisée.
