Le gouvernement congolais annonce un vaste plan de réhabilitation du réseau électrique pour résoudre durablement les coupures récurrentes à Brazzaville. Présenté le 18 août par le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, Émile Ouosso, ce programme bénéficie du soutien de la Banque mondiale et de partenariats stratégiques avec le groupe Eni-Congo.
Un déficit lié à un réseau vétuste
Devant les opérateurs économiques, producteurs de ciment, Émile Ouosso a reconnu que la crise énergétique de Brazzaville trouve son origine dans le vieillissement des infrastructures. Bien que le pays produise environ 751 mégawatts (MW) pour une consommation de 600 MW, près de 200 MW se perdent lors du transport de l’électricité entre Pointe-Noire et Brazzaville. La vétusté des transformateurs, compensateurs et protecteurs, âgés de plus de 40 ans, aggrave la situation.
Des financements déjà mobilisés
Pour remédier à ce problème, le gouvernement a obtenu un financement conséquent de la Banque mondiale, destiné à la rénovation complète de la ligne de transport. En parallèle, le groupe Eni-Congo a lancé, depuis un mois, la réhabilitation des transformateurs stratégiques situés à Loudima (Bouenza), Djiri et Tsiélampo (Brazzaville), ainsi qu’à Ngoyo et Côte Matève (Pointe-Noire). Des transformateurs de grande puissance ont déjà été commandés pour remplacer les anciens équipements défectueux.
Un programme d’amélioration progressive
Le plan prévoit également la rénovation du barrage hydroélectrique de Moukoukoulou, construit pour alimenter les cimenteries et usines de la Bouenza et du Niari. Selon Émile Ouosso, la mise en œuvre du programme permettra, d’ici fin 2025, de libérer les 200 MW actuellement perdus et d’améliorer sensiblement la desserte électrique de la capitale. « En septembre 2026, les délestages observés ces derniers temps ne seront plus qu’un vieux souvenir », a-t-il assuré.