Le gouvernement congolais et l’intersyndicale de la société Énergie Électrique du Congo (E2C) ont convenu, le 26 février 2025, de la création d’une commission technique interministérielle chargée de relire la convention d’affermage signée entre l’État congolais et la Société congolaise d’électricité (Socelec), une filiale de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec).
Un dialogue pour dissiper les malentendus
Sous l’initiative du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, les discussions ont duré près de quatre heures en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont Firmin Ayessa, ministre d’État en charge de la Fonction publique et de la Sécurité sociale, Christian Yoka, ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, ainsi qu’Emile Ouosso, ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique.
Les représentants syndicaux ont exprimé leur mécontentement face à un manque de concertation dans le cadre des réformes du secteur électrique, rejetant le modèle de délégation adopté par l’exécutif. Ils ont notamment déploré un déficit de communication sur la convention d’affermage qui confie à Socelec la distribution et la commercialisation de l’électricité au Congo.
Une commission pour relire la convention
Face aux préoccupations exprimées, le Premier ministre a annoncé la mise en place d’une commission technique interministérielle. « Il va être mis en place une équipe qui relira les différentes conventions, qui apportera les aménagements nécessaires […]. Vous proposerez vos cadres, l’administration proposera ses cadres, vous travaillerez pour relire les conventions, apporter les amendements nécessaires devant aboutir à des avenants qui nous seront soumis. Si dans vos propositions, il y a d’autres modèles, on avisera », a déclaré Anatole Collinet Makosso.
L’objectif de cette commission sera d’examiner les termes de l’affermage et de proposer des ajustements qui permettront au gouvernement de prendre des décisions adaptées.
Une satisfaction du côté syndical
À l’issue des négociations, l’intersyndicale de E2C s’est dite satisfaite du dialogue ouvert avec le gouvernement. « Nous avons constaté la promptitude du Premier ministre à répondre à nos doléances. Les échanges ont été fructueux et nos préoccupations ont été entendues », a déclaré un représentant syndical, appelant les agents à rester mobilisés tout en poursuivant leur travail.
La mise en place rapide de cette commission sera déterminante pour clarifier l’avenir de la gestion du secteur électrique au Congo-Brazzaville.