La 13ᵉ réunion régionale du Cyberdrill, ouverte le 1ᵉʳ juillet 2025 à Kintélé par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, réunit les agences de cybersécurité, les forces de l’ordre et les institutions spécialisées des pays d’Afrique centrale autour d’un objectif commun : renforcer la résilience collective face aux cybermenaces.
Des enjeux critiques pour la stabilité numérique régionale
Organisé jusqu’au 4 juillet, l’atelier permet aux experts de tester les systèmes de réponse des États et de coordonner leurs stratégies de riposte face à la montée croissante de la cybercriminalité. Parmi les thèmes abordés figurent l’évaluation des cybermenaces 2025, l’analyse du renseignement numérique, et les bonnes pratiques pour une cyber-résilience efficace et partagée.
Pour le Premier ministre, cette rencontre offre une plateforme essentielle pour renforcer la coopération, mutualiser les compétences et préparer une réponse collective aux cybermenaces transfrontalières, dans une logique de gouvernance régionale du cyberespace.
L’ANSSI en première ligne
Le vice-amiral Jean Dominique Okemba, secrétaire général du Conseil national de sécurité, a insisté sur le rôle décisif de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), appelée à devenir un véritable rempart technologique face aux nouvelles formes de menaces numériques.
Des pertes économiques considérables
Le ministre Léon Juste Ibombo a rappelé les chiffres alarmants : 3 370 cyberattaques hebdomadaires par organisation en Afrique et plus de 4 milliards de dollars de pertes annuelles sur le continent. À l’échelle mondiale, le coût de la cybercriminalité atteindrait 9 500 milliards de dollars en 2025.
Cette édition 2025 du Cyberdrill se veut un jalon important vers une doctrine africaine de cybersécurité, alignée sur les meilleures pratiques internationales, avec l’ambition affirmée d’une Afrique centrale mieux préparée et plus résiliente face aux défis du numérique.