Douze ans après son transfert en Guinée équatoriale, l’école inter-États des douanes de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) fera son grand retour à Bangui dès la rentrée d’octobre. Cette réinstallation marque un tournant pour la formation régionale et le positionnement diplomatique de la République centrafricaine au sein de la sous-région.
Travaux achevés à 90 %
Le 9 août, une opération de nettoyage a donné le coup d’envoi de la dernière phase de réhabilitation. Selon le ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, les chantiers sont aujourd’hui terminés à « environ 90 % ».
L’extension des locaux permettra d’accueillir près de 300 stagiaires et étudiants, contre environ 120 auparavant. « Cette nouvelle capacité renforce notre ambition de former plus d’hommes et de femmes issus de toute la sous-région », a-t-il déclaré.
Un symbole de stabilité retrouvée
Le directeur de l’école, Doumapi Taingam, y voit un « signal fort » adressé à la communauté internationale. Actuellement, seuls lui et le directeur administratif et financier sont sur place ; le reste du personnel, encore basé en Guinée équatoriale, devrait être déployé « dans les prochains jours », une fois les moyens logistiques disponibles.
Un outil pour l’intégration régionale
Au-delà de la formation technique en matière douanière, le retour de l’école à Bangui s’inscrit dans la volonté des autorités de faire de la capitale un pôle régional d’excellence. L’objectif : consolider les compétences locales, dynamiser l’intégration économique de la Cémac et renforcer la crédibilité diplomatique de la République centrafricaine.