Le deuxième congrès de la Société d’urologie du Congo s’est achevé le 27 septembre sur une note de satisfaction. Durant trois jours, 120 participants, dont des praticiens, chercheurs et étudiants venus du Congo, mais aussi de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Gabon, du Cameroun, du Tchad et de la RDC, ont pris part à des échanges riches et variés.
Avec 36 communicants et 62 communications (61 orales et 1 affichée), l’événement a couvert l’ensemble des grands axes de l’urologie : andrologie, uro-oncologie, lithiase, chirurgie et uro-pédiatrie.
Des ateliers pratiques pour renforcer les compétences
La première journée a été consacrée à des ateliers techniques interactifs. Les participants ont pu se former à la cure chirurgicale de la fistule vésico-vaginale selon la technique de Chassar Moir et à la résection bipolaire transurétrale de la prostate, deux procédures adaptées aux réalités médicales des pays à ressources limitées.
Des communications scientifiques variées
La deuxième journée a donné lieu à 31 communications orales sur l’andrologie, les urgences andrologiques et l’uro-oncologie. Les débats ont insisté sur la prévalence du cancer de la prostate, les besoins en dépistage précoce et l’intégration d’outils modernes de diagnostic.
La troisième journée a mis en avant 30 communications orales sur la lithiase urinaire, la chirurgie urologique et l’uropédiatrie. Les discussions ont souligné l’essor des techniques endoscopiques et du laser, tout en confirmant la pertinence de la chirurgie ouverte dans le contexte africain.
Un état des lieux contrasté mais porteur d’espoir
En présentant la synthèse, le Dr Stève Aristide Ondziel-Opara a mis en évidence les retards diagnostiques et le manque d’équipements modernes, mais aussi le dynamisme de la recherche et la montée en compétences des praticiens africains. Trois enseignements majeurs se dégagent :
- l’importance du dépistage précoce et de la prévention,
- la nécessité d’une approche multidisciplinaire,
- le développement de compétences en techniques modernes, notamment en endoscopie.
Capitaliser sur les acquis
Clôturant les travaux, le Pr Alain Prosper Bouya a invité les participants à valoriser les expériences partagées. « Ces échanges ont été fructueux et intéressants, nonobstant notre passion et notre abnégation à relever les défis liés à la spécialité », a-t-il conclu.
Ce deuxième congrès confirme la place de la Société d’urologie du Congo comme un acteur central dans la promotion de la recherche et du partage de savoir-faire en Afrique subsaharienne.