Selon les prévisions macroéconomiques et financières de la BEAC, la croissance économique au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) devrait s’établir à 2,6 % en 2025, contre 2,7 % en 2024. Cette baisse est imputable au repli de la production pétrolière et gazière, malgré une relative progression du secteur non pétrolier estimée à 3,2 %.
Inflation en baisse mais déficit budgétaire accru
Le taux d’inflation devrait se situer à 2,6 % en 2025, en nette amélioration par rapport aux 4,1 % en 2024. Cependant, le solde budgétaire (hors dons) se dégrade, passant de -1 % du PIB en 2024 à -1,3 % en 2025. De même, le compte courant s’affiche en déficit de 2,2 % du PIB, contre -0,2 % l’année précédente.
Réserves de change en repli
Les réserves extérieures devraient baisser à 7 101,7 milliards FCFA à fin 2025, soit un taux de couverture de 73,2 %, contre 74,9 % en 2024. En équivalent importations, cela correspond à 4,59 mois, contre 4,82 l’année précédente. Cette tendance est accentuée par la diminution des rétrocessions de devises et l’augmentation du rythme de décaissements de prêts.
Politique monétaire inchangée
Face à ce contexte, le comité de politique monétaire de la BEAC a décidé de maintenir ses principaux taux directeurs :
- Taux d’intérêt des appels d’offres : 4,50 % ;
- Taux de facilité de prêt marginal : 6,00 % ;
- Taux de facilité de dépôt : 0,00 %.
Les coefficients de réserves obligatoires restent fixés à 7 % pour les exigibilités à vue et 4,5 % pour celles à terme.
Contexte mondial
Au niveau international, d’après les données du Fonds monétaire international (FMI), la croissance mondiale devrait atteindre 3 % en 2025, contre 3,3 % en 2024, avant de remonter légèrement à 3,1 % en 2026.