Le ministère du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé a ouvert un forum consacré à la filière ciment. Objectif : repenser les stratégies pour rendre le secteur plus compétitif et mieux l’inscrire dans les dynamiques régionales et mondiales.
Un état des lieux et une vision d’avenir
Pendant deux jours, experts, investisseurs et partenaires vont dresser le bilan de l’industrie cimentière congolaise et revisiter son parcours depuis la création de la première cimenterie en 1968. « Notre ambition est d’en faire un secteur compétitif et résilient, un hub cimentier de la sous-région », a déclaré le ministre Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, en soulignant l’importance des réserves de calcaire et d’argile dont dispose le pays.
Un maillon stratégique pour l’économie nationale
Le ciment, pilier du bâtiment et des travaux publics, s’inscrit dans une chaîne de valeur qui dynamise l’économie locale, de l’extraction des matières premières à la distribution. Le Congo compte actuellement trois cimenteries opérationnelles (Forspak, Dangoté et Diamond Ciment), fonctionnant à 40 % de leur capacité installée, tandis qu’une quatrième unité, Tao-Tao, est en cours de création à Dolisie.
Défis énergétiques et opportunités régionales
Si le pays ambitionne de profiter de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour élargir ses débouchés, le secteur reste freiné par des difficultés énergétiques. Le ministre de l’Énergie, Emile Ouosso, a rassuré les opérateurs sur les réformes engagées pour améliorer l’approvisionnement électrique, un point crucial pour la compétitivité.
Une filière en quête de compétitivité
Face à une demande croissante en ciment dans le golfe de Guinée et au-delà, le Congo veut transformer ses atouts naturels en avantage compétitif. Le forum devrait aboutir à un plan stratégique capable de redynamiser la production, d’attirer de nouveaux investissements et de positionner le pays comme acteur majeur de la filière dans la sous-région.