Réunis du 5 au 15 août en Suisse, les 185 États membres des Nations unies n’ont pas réussi à s’entendre sur un accord juridiquement contraignant visant à lutter contre la pollution plastique. Le calendrier du prochain cycle de négociations reste indéterminé.
Deux visions irréconciliables
Les discussions ont achoppé sur l’opposition de deux blocs. D’un côté, le Canada, la France, la Suisse et la Norvège plaidaient pour une réduction progressive de la production mondiale de plastiques. De l’autre, l’Arabie Saoudite, la Russie et l’Iran ont défendu une approche centrée sur la gestion des déchets et la responsabilité individuelle.
Une menace croissante
Selon l’OCDE, la production annuelle de plastiques atteint déjà 460 millions de tonnes, dont 40 % destinés à l’emballage. Sans mesures ambitieuses, elle pourrait grimper à 1,2 milliard de tonnes en 2060, alors que le taux de recyclage mondial plafonne à 12 %. Le reste des déchets finit en décharges, est incinéré ou se disperse dans les écosystèmes.
Exemple marocain
Face à l’impasse internationale, certains pays poursuivent leurs propres initiatives. Le Maroc a été cité en exemple, grâce à sa loi « Zéro Méga » interdisant les sacs plastiques à usage unique depuis 2016. Le royaume développe en parallèle des projets pilotes de tri, de recyclage et d’économie circulaire.
Et après ?
Les négociations devront reprendre sur la base du texte rejeté en 2023 en Corée du Sud. Les révisions introduites à Genève seront abandonnées, signe d’un nouveau départ laborieux pour ce processus multilatéral.