À l’approche de l’élection présidentielle de 2026, une quarantaine de femmes journalistes ont suivi une formation initiée par le ministère de la Communication et l’Unesco. L’atelier, clôturé le 13 août, a permis de renforcer leurs capacités sur la couverture des processus électoraux à travers une approche axée sur la paix, les droits humains et l’égalité de genre.
Renforcer le rôle des femmes dans les médias
Pendant trois jours, des professionnelles issues de la presse écrite, audiovisuelle et numérique ont bénéficié de modules théoriques, d’études de cas et d’exercices pratiques. L’objectif : garantir une information plus équilibrée et inclusive, capable de promouvoir la cohésion nationale dans un contexte électoral souvent sensible.
Des recommandations ambitieuses
À l’issue des travaux, les participantes ont formulé plusieurs propositions fortes, dont :
- La création d’un réseau de femmes journalistes comme outil de veille et de soutien mutuel ;
- La mise en œuvre de techniques de reportage sensibles au genre et à la paix ;
- La promotion de sujets inclusifs dans les rédactions ;
- La valorisation des femmes dans les postes de décision.
Elles ont aussi invité les médias à adopter des politiques internes d’égalité de genre et encouragé les partenaires techniques à pérenniser l’initiative par la finalisation d’un guide pratique sur la couverture électorale.
Un appel à l’éthique et à la vigilance
Formateur principal, Serge Banyimbe, chef du secteur communication et information par intérim à l’Unesco, a exhorté les journalistes à rester vigilantes face aux dérives possibles : « Tout le monde veut communiquer, mais tout le monde ne veut pas informer », a-t-il averti, soulignant l’importance de vérifier les faits et d’éviter de relayer sans filtre les discours des acteurs politiques.
Une expérience inspirante
Pour Tania Noguera Ndinga, journaliste à Vox TV, cette formation est « une première expérience précieuse » : « Nous travaillons au profit des peuples pour garantir la paix dans notre pays… Il faut équilibrer les choses pour assurer un processus électoral équitable », a-t-elle déclaré.
Un soutien institutionnel affirmé
Clôturant l’atelier, le directeur de cabinet du ministre de la Communication et des Médias, Antoine Oviebo Ethaï, a salué une initiative « arrivant à point nommé ». Selon lui, « les femmes journalistes, par leur regard, leur sensibilité et leur professionnalisme, ont un rôle crucial à jouer dans la consolidation de la démocratie ».
Cap sur la présidentielle de 2026
La formation intervient dans un contexte où la révision des listes électorales, en vue du scrutin présidentiel de mars 2026, se déroulera du 1er septembre au 30 octobre. Une étape décisive qui souligne davantage l’importance d’une couverture médiatique inclusive, éthique et promotrice de la paix sociale.