Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a exposé devant les deux chambres du Parlement le Cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) 2026-2028, traçant les grandes orientations économiques et financières du pays pour les trois prochaines années.
Objectifs et priorités
Le CBMT s’inscrit dans la continuité du précédent (2025-2027) et vise à :
- Renforcer la mobilisation des recettes fiscales et de services
- Optimiser l’exploitation des ressources naturelles
- Réduire la dette publique
- Améliorer l’efficacité des dépenses
- Stimuler la croissance et soutenir les couches vulnérables
Le chef du gouvernement a insisté sur la digitalisation du recouvrement, la réduction des exonérations et le rétablissement de la fonction bancaire du Trésor public.
Chiffres clés du budget prévisionnel
Pour la période 2026-2028, les ressources de l’État sont évaluées à :
- 2 479,4 milliards FCFA en 2026
- 2 599,1 milliards FCFA en 2027
- 2 732,4 milliards FCFA en 2028
- avec une progression annuelle moyenne de 1,8 %.
Les recettes fiscales devraient croître de 3,9 % par an, tandis que les dons et legs reculeront d’environ 7 % sur la période.
Des dépenses orientées vers l’investissement et la jeunesse
Le gouvernement entend privilégier :
Les dépenses en capital dans les secteurs porteurs (énergie, agriculture, numérique, économie carbone)
Les projets à fort potentiel économique et social
L’employabilité et l’accompagnement des jeunes, en lien avec le Plan national de développement 2022-2026
Des réserves au Parlement
Les débats qui ont suivi ont soulevé des interrogations, notamment sur la capacité à réduire l’endettement tout en relançant la croissance.
La commission Économie et Finances de l’Assemblée nationale, par la voix de Maurice Mavoungou, a rappelé l’exigence d’orthodoxie budgétaire :
« Seuls les budgets votés doivent être exécutés. »
Elle a également recommandé d’intégrer le Programme accéléré du développement communautaire dans la loi de finances 2026.