L’économie de la République du Congo poursuit sa dynamique de redressement avec une croissance estimée à plus de 1,8 % en 2025, contre 1,5 % en 2024. Ces chiffres ont été présentés le 15 juillet à Brazzaville, lors de la réunion du Comité national économique et financier (CNEF), organisée sous l’égide du ministre des Finances, Christian Yoka.
La rencontre a permis de faire le point sur la situation macroéconomique aux niveaux national, sous-régional et international. Sur le plan national, les indicateurs du premier trimestre 2025 révèlent une nette amélioration de l’activité économique, soutenue notamment par les investissements dans le secteur pétrolier et la résilience des secteurs non pétroliers.
Inflation : une pression qui s’accentue
Malgré cette embellie, le CNEF souligne une hausse de l’inflation, estimée à 3,5 % en moyenne annuelle, soit au-dessus de la norme communautaire. Cette progression est attribuée à la hausse des prix de certains produits importés ainsi qu’à des perturbations dans la fourniture d’électricité.
Par ailleurs, le solde budgétaire global (hors dons) affiche un excédent, et la masse monétaire continue d’augmenter, signe d’une activité économique plus soutenue.
Hausse des crédits bancaires et évolution du marché financier
Au 31 mars 2025, l’encours des crédits bruts accordés par les banques à la clientèle a progressé de 33 %, atteignant 1 647,2 milliards FCFA. Dans le même temps, les créances en souffrance ont connu une baisse de 1,3 %, pour s’établir à 274,2 milliards FCFA.
Concernant le marché des valeurs du Trésor, les besoins exprimés ont diminué de 22,37 %, tandis que l’encours global s’est établi à 2 528,14 milliards FCFA, en hausse de 6,9 % sur un an. Le Comité salue à ce titre la mise en place d’un cadre de concertation entre le Trésor public et les spécialistes en valeurs du Trésor, en encourageant la poursuite du dialogue.
Tendances sous-régionales et mondiales
Dans la zone CEMAC, l’indice composite de l’activité économique a crû de 8,5 % au premier trimestre 2025. L’inflation, qui s’élevait à 4,9 % en 2024, devrait redescendre à 2,8 % cette année, alors que la croissance du PIB régional est attendue à 2,4 %, contre 2,9 % en 2024.
À l’échelle internationale, la BEAC anticipe une croissance mondiale de 2,8 % en 2025, en baisse par rapport aux 3,3 % initialement prévus. Pour 2026, une reprise modérée est envisagée, avec un taux estimé à 3 %.