Réunis en Guinée équatoriale le 13 juillet 2025, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, accompagnés des ministres des Affaires étrangères et des responsables des Communautés économiques régionales (CER), ont tenu la septième réunion semestrielle de coordination de l’Union africaine (UA).
Cette rencontre stratégique a mis en lumière la volonté collective de renforcer l’intégration politique, économique et sociale du continent africain, à travers une accélération des réformes, une meilleure coordination institutionnelle et une plus grande solidarité régionale.
Organisée sur le thème « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par les réparations », la réunion a permis de dresser un état des lieux des engagements pris par les États membres dans la mise en œuvre des grands chantiers d’intégration, tels que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ou encore l’Agenda 2063.
Les débats ont aussi souligné l’urgence de réformes structurelles et normatives pour surmonter les défis interconnectés auxquels fait face le continent, notamment l’insécurité, le changement climatique, les inégalités et les crises politiques.
Un appel unanime à l’action
Les dirigeants présents ont unanimement appelé à une accélération de la ratification et de la mise en œuvre des instruments juridiques de l’UA. Ils ont insisté sur le fait qu’une intégration effective ne pouvait se concrétiser qu’à travers une meilleure harmonisation des politiques nationales, régionales et continentales. Téte António, ministre angolais des Affaires étrangères, a rappelé :
« L’Afrique ne pourra atteindre ses objectifs qu’à travers une approche harmonisée, inclusive et fondée sur la solidarité régionale. »
Des défis interconnectés à relever ensemble
Pour Siméon Oyono Esono Angue, ministre équato-guinéen des Affaires étrangères, cette coordination continentale est d’autant plus cruciale qu’elle permettrait de mieux répondre aux défis actuels : insécurité alimentaire, dérèglement climatique, crises politiques ou encore creusement des inégalités sociales. Il a plaidé pour une réponse africaine concertée, ancrée dans les réalités locales.
Un bilan critique de l’Agenda 2063
Les travaux ont également été l’occasion de faire le point sur l’Agenda 2063, la feuille de route continentale pour un développement durable, inclusif et autosuffisant. Plusieurs participants ont déploré le rythme lent de certaines réformes et souligné le manque de volonté politique dans certains États. Ils ont exhorté à un engagement renouvelé en faveur de cet agenda ambitieux.
Clarifier les rôles institutionnels
Enfin, les discussions ont porté sur le fonctionnement des institutions régionales, souvent critiquées pour leur inefficacité ou leurs redondances. Une meilleure clarification des rôles entre l’UA, les CER et les États membres a été évoquée comme essentielle pour optimiser les ressources et éviter les chevauchements de compétences.