Le gouvernement congolais et la Banque mondiale ont procédé au lancement officiel du Projet de création des activités économiques inclusives et résilientes au changement climatique (Proclimat). Bien que déjà opérationnel depuis quelques mois, le projet a été formellement présenté au public lors d’une cérémonie présidée par Ludovic Ngatsé, ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, en présence de Clarence Tsimpo Nkengne, représentant de la Banque mondiale.
Un projet structurant pour une résilience durable
Mis en œuvre depuis octobre 2023 et prévu jusqu’en mars 2028, le Proclimat bénéficie d’un financement de 132 millions de dollars de la Banque mondiale, soit environ 15 % de son portefeuille actuel au Congo. Il vise à réduire l’insécurité alimentaire, renforcer la résilience des systèmes agricoles et forestiers face aux chocs climatiques, et soutenir les initiatives locales durables et inclusives dans les zones vulnérables.
« Ce projet vient récompenser les efforts déjà engagés et galvaniser les actions futures. Le temps n’est plus aux discours, mais à l’action rigoureuse, transparente, participative et évaluée », a déclaré le ministre Ludovic Ngatsé.
Six composantes pour transformer les territoires
Le coordonnateur national du Proclimat, Maixent Sosthène Mayoukou, a présenté les six composantes du projet à travers un film documentaire. Elles portent notamment sur :
- Le renforcement des capacités institutionnelles et la cohésion sociale ;
- Le développement de l’agriculture durable et résiliente ;
- La gestion du capital naturel ;
- Les réponses d’urgence conditionnelles en cas de crise climatique ou alimentaire ;
- La sécurité alimentaire et nutritionnelle immédiate ;
- Et la gouvernance environnementale.
- Déjà, plusieurs actions ont été lancées, dont la distribution de kits scolaires dans la Likouala, des interventions nutritionnelles dans le Pool, ainsi que des ateliers de concertation avec les parties prenantes.
Une réponse à l’urgence climatique
Le représentant de la Banque mondiale a rappelé l’importance de la réactivité face à l’urgence climatique, soulignant la vulnérabilité du Congo aux effets du changement climatique et les impacts socio-économiques qui en découlent. Il a également précisé que seulement 8 % des fonds ont été décaissés, en raison des retards dans les études et les procédures de contractualisation, et a encouragé l’accélération du rythme d’exécution.
« Le Congo a besoin de solutions concrètes et durables. Le Proclimat représente une opportunité stratégique pour bâtir une économie verte, inclusive et résiliente », a insisté Clarence Tsimpo Nkengne.
