La gouvernance des hôpitaux de proximité à Brazzaville franchit une nouvelle étape. Douze comités de santé (Cosa) des cinq districts sanitaires de la capitale viennent d’être restructurés pour intégrer les représentants des usagers dans la gestion des centres de santé intégrés (CSI), une initiative portée par l’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD) avec le soutien de l’ambassade de France au Congo, via le dispositif Kotonga.
Des usagers au cœur de la gouvernance locale
Depuis le 10 juin, une formation de deux jours regroupe à Brazzaville les délégués des Cosa restructurés, les chefs de districts sanitaires (Île Mbamou, Talangaï, Ouenzé, Mfilou, Makélékélé) et les représentants de la société civile. Objectif : renforcer leurs compétences sur le rôle des représentants des usagers au sein des CSI et examiner un projet d’arrêté fixant l’organisation, la composition et le fonctionnement des comités dans les hôpitaux de référence.
Selon Mermans Babounga, secrétaire exécutif de l’O2CD, « cette session vise à promouvoir une gouvernance participative en santé, à faire connaître les droits des patients, et à favoriser l’implication de la communauté dans les décisions liées aux soins ».
Une gestion plus inclusive et plus efficace des CSI
Cette initiative s’inscrit dans une logique de performance des CSI. Pour Richard Bileckot, inspecteur général de la Santé, « la gestion des hôpitaux est une question qui nous concerne tous ». Il appelle à une plus grande consultation des associations de patients dans la définition des politiques publiques de santé, mais aussi dans les recherches et campagnes de sensibilisation.
Une perspective partagée par Reich Nkounkou, trésorière du Cosa Jean-Taty de Makélékélé : « Cette formation me donne des outils pour améliorer la gouvernance de notre centre et mieux représenter les attentes des patients. »
Un projet structurant pour les districts sanitaires
Le projet, financé à 76 % par le dispositif Kotonga pour un montant de plus de 26 millions FCFA sur 18 mois, marque un tournant dans la manière de concevoir la gestion des structures de santé de proximité. Il met en avant le rôle crucial des communautés dans la bonne marche des hôpitaux, tout en favorisant une meilleure transparence et un accès équitable aux soins.