Le Congo franchit une étape décisive dans sa volonté d’améliorer la qualité de ses services publics avec la finalisation du Cadre d’action intégré de la gouvernance publique (CAIGP). Les travaux, qui se sont tenus du 1er au 10 avril à Brazzaville, ont réuni des représentants de l’administration, du secteur civil et des partenaires au développement, sous l’impulsion du ministère du Contrôle d’Etat, de la Qualité du secteur public et de la Lutte contre les antivaleurs, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Un outil stratégique pour une gouvernance efficace
Le CAIGP vise à instaurer une approche cohérente et harmonisée de la gestion publique, centrée sur la performance, l’efficience et la transparence. Ce document de référence ambitionne de faciliter l’accès des citoyens aux services publics, d’améliorer la coordination des politiques publiques et de renforcer la redevabilité de l’administration.
« Ce document ne doit pas être un rapport de plus rangé dans les tiroirs. Il doit avoir un véritable impact », a souligné Louis Bibissi, coordonnateur des travaux, saluant l’engagement des experts qui ont contribué à sa conception.
Un appui fort du PNUD
Henri René Diouf, représentant résident adjoint du PNUD, a exprimé la satisfaction de son institution d’avoir accompagné ce processus. Pour lui, l’adoption du CAIGP pourrait permettre au Congo d’améliorer sa position dans les classements internationaux liés à la gouvernance et au climat des affaires. Il a également réaffirmé la disponibilité du Pnud à soutenir les prochaines étapes jusqu’à la mise en œuvre effective du cadre.
Une mobilisation nécessaire pour réussir
Pour le gouvernement, l’opérationnalisation du CAIGP sera cruciale pour atteindre les objectifs du Plan national de développement à l’horizon 2030, notamment en matière de mobilisation des ressources, d’attractivité des investissements et de prestation de services publics de qualité.
Simplice Mounianga Boukoungou, directeur de cabinet du ministre du Contrôle d’Etat, a insisté sur le fait que ce cadre est le fruit d’un effort collectif et constitue désormais une véritable boussole stratégique pour orienter l’action publique. « Il est temps de passer de la parole à l’acte. Le succès du CAIGP dépendra de son appropriation par tous », a-t-il déclaré.