Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, s’est rendu le 24 mars à Mouindi, dans le département de la Bouenza, où il a rencontré quelque 500 jeunes agriculteurs de la Zone agricole protégée (ZAP). Cette visite a marqué une étape clé dans le développement de ce projet agricole, qui vise à redynamiser la production locale et à encourager l’implication des jeunes dans le secteur.
Un projet agricole en pleine expansion
Lancée il y a un peu plus d’un an, la ZAP de Mouindi s’étendra à terme sur 1 400 hectares, avec des cultures de maïs, de manioc et de divers produits maraîchers. Actuellement, 200 hectares sont déjà consacrés au maïs, tandis que la plantation du manioc sur une superficie équivalente vient d’être officiellement lancée par le chef de l’État.
En présidant personnellement cette étape, Denis Sassou N’Guesso a salué l’engagement des jeunes agriculteurs et a réaffirmé son soutien à leur autonomisation à travers l’agriculture. Il a également instruit le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, et le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, d’améliorer les conditions de travail des agriculteurs de la ZAP en facilitant leur accès à l’électricité et à l’eau potable.
Un modèle à suivre pour la jeunesse congolaise
Le président a souligné que l’exemple de Mouindi devait être étendu à l’ensemble du territoire national, encourageant ainsi les jeunes d’autres départements à s’investir dans l’agriculture plutôt que de sombrer dans des activités illicites. Il a également rappelé l’engagement du gouvernement à opérationnaliser le Centre d’Aubeville dans la Bouenza, un établissement dédié à l’encadrement et à la réinsertion des jeunes en difficulté.
Les agriculteurs plaident pour un soutien accru
Trésor Tsatsa, trésorier de la ZAP de Mouindi et responsable de l’Union productive de Mbomo-centre, a exprimé sa gratitude pour cette visite présidentielle, qu’il considère comme un signe fort de l’engagement de l’État en faveur de l’agriculture. Toutefois, il a insisté sur la nécessité d’un appui gouvernemental pour améliorer la commercialisation des produits agricoles et garantir la viabilité du projet.
Issu d’une famille attachée à la terre, bien que détenteur d’une licence en architecture et bâtiment, ce jeune agriculteur affirme avoir trouvé sa vocation dans l’agriculture et se réjouit du potentiel de la ZAP pour la jeunesse congolaise.
Un renouveau pour la Bouenza
De son côté, Pascal Tsaty Mabiala, député de Loudima et premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale, a salué les efforts conjugués des autorités et des agriculteurs pour faire de la Bouenza un pôle agricole majeur du Congo. Il voit dans ce projet un levier de développement économique local et une opportunité pour redonner au département son rôle historique de « grenier agricole » du pays.
Avec cette initiative, le gouvernement réaffirme son ambition de renforcer la souveraineté alimentaire du Congo, tout en offrant aux jeunes une alternative viable pour leur avenir.
