L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a organisé, le 13 mars à Brazzaville, un débat inter-écoles dans le cadre de la célébration de la 115e Journée internationale des droits de la femme. L’événement, qui réunissait les élèves des lycées Chaminade et de la Révolution, avait pour objectif de sensibiliser les jeunes filles sur leurs droits, l’éducation et l’importance de leur autonomisation.

L’éducation, clé de l’autonomisation des femmes

Placée sous le thème « Autonomisation des filles/femmes comme clé d’une vie saine », cette rencontre a permis aux participants de discuter des enjeux liés à l’émancipation des femmes, notamment l’accès à l’éducation, la lutte contre les stéréotypes et l’importance d’une vie équilibrée.

« Notre vœu est de sensibiliser sur l’importance de l’autonomisation de la femme tout en insistant sur l’éducation et en dénonçant les stéréotypes »,

a souligné le Dr Chikwe Ihekweazu, directeur régional par intérim de l’OMS.

Les discussions ont mis en évidence des visions contrastées sur l’autonomisation. Certains intervenants ont souligné que la promotion des droits des femmes était parfois mal perçue et assimilée à un relâchement des valeurs sociales. D’autres ont insisté sur les risques liés à une surcharge de travail, qui pourrait impacter la santé mentale des femmes.

Le Lycée de la Révolution remporte le débat

À l’issue de la confrontation d’idées, le Lycée de la Révolution a remporté le prix des meilleurs arguments, avec 561,5 points contre 532 pour le Lycée Chaminade. Le jury a évalué les candidats sur leur attitude, leur pertinence et leur éloquence.

L’ONU mise sur l’éducation et l’inclusion

Les chefs d’agences onusiennes présents à l’événement ont insisté sur l’importance de l’éducation pour favoriser l’autonomie des femmes et construire une société plus équitable.

Fatoumata Marega, représentante de l’UNESCO, a rappelé que toutes les femmes, y compris celles qui se consacrent aux tâches domestiques, méritent respect et reconnaissance.

Pour illustrer ces enjeux, des vidéos produites par le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), l’OMS et l’UNESCO sur les violences basées sur le genre ont été projetées.

Un appel à l’action pour une société plus juste

En clôturant l’événement, Mme Carine Amona, représentante de l’association du personnel de l’OMS Afrique, a appelé à une action concertée des gouvernements, des communautés et des familles pour garantir une vie plus juste et plus saine aux femmes.

Ce débat marque une étape importante dans la réflexion sur le rôle des femmes dans la société congolaise et la nécessité de promouvoir leur autonomisation par l’éducation et l’inclusion sociale.