L’administration Trump a officiellement mis un terme à Power Africa, une initiative lancée en 2013 par l’ancien président Barack Obama dans le but de favoriser l’accès à l’électricité sur le continent africain.
Un programme ambitieux brutalement interrompu
Power Africa avait pour objectif de mobiliser des investissements publics et privés afin de développer des infrastructures énergétiques et d’offrir une source d’énergie durable à des millions d’Africains. Avec une promesse initiale de 7 milliards de dollars, cette initiative visait à doubler l’accès à l’électricité, notamment en soutenant des projets d’énergie renouvelable et de production à partir de gaz et d’autres sources.
Grâce à ce programme, plus de 120 millions de personnes ont été connectées à l’électricité et plusieurs projets d’infrastructure énergétique ont vu le jour à travers l’Afrique. Cependant, dans une logique de recentrage sur les intérêts économiques américains, l’administration Trump a décidé d’annuler ce programme, préférant réorienter les financements vers les énergies fossiles, dont le charbon, en contradiction avec les objectifs écologiques de Power Africa.
Des conséquences préoccupantes pour l’électrification du continent
L’arrêt de Power Africa entraîne plusieurs conséquences :
- Ralentissement des projets en cours, affectant les infrastructures électriques existantes.
- Réduction des financements pour les énergies renouvelables, freinant le développement durable.
- Dépendance accrue aux énergies fossiles, qui posent un défi environnemental et économique.
Face à cette annulation, de nombreux pays africains doivent se tourner vers d’autres partenaires pour poursuivre leurs projets énergétiques. La Chine, l’Union européenne et des institutions comme la Banque mondiale pourraient prendre le relais en investissant dans des infrastructures laissées inachevées.
Vers de nouvelles solutions pour l’énergie en Afrique
Si la disparition de Power Africa représente un revers majeur, elle offre également une opportunité pour les pays africains de diversifier leurs sources de financement et de développer des solutions locales adaptées.
L’émergence des micro-réseaux électriques et des systèmes d’énergie renouvelable décentralisés pourrait accélérer l’accès à l’électricité, notamment en milieu rural. L’électrification du continent reste un enjeu crucial, et les gouvernements africains, en partenariat avec les institutions financières et les acteurs internationaux, devront redoubler d’efforts pour garantir l’accès à l’énergie à des millions d’Africains.