La Société Nationale d’Électricité du Sénégal (Sénélec) a pris en charge la distribution et la commercialisation de l’électricité en République du Congo dans le cadre d’une convention d’affermage. Cette décision, qui suscite une forte contestation parmi les agents de la Société Énergie Électrique du Congo (EEC), a été au cœur des débats lors d’une séance de questions orales au Sénat.
Une décision critiquée par les travailleurs
Réunis en Assemblée Générale, les travailleurs de l’EEC ont exprimé leur opposition catégorique à cette convention, dénonçant une absence de transparence et un risque pour leur avenir professionnel. Ils demandent au gouvernement de reconsidérer sa position et d’opter pour un modèle plus consensuel prenant en compte les réalités du secteur.
Le gouvernement prône le dialogue
Face aux inquiétudes soulevées, le Premier ministre Anatole Kolné-Marcoso a tenu à rassurer les parlementaires et les travailleurs sur la position du gouvernement :
« Nous poursuivons les discussions. Nous continuerons de dialoguer avec les partenaires et les syndicalistes. Les garanties sont faites pour que ni les travailleurs congolais ni les consommateurs ne soient lésés. Toutes les conditions sont réunies, notamment avec un tarif social et la continuité des conditions juridiques des travailleurs. »
Le chef du gouvernement a également souligné que cette réforme découle d’une volonté politique exprimée depuis 2003, tout en reconnaissant que l’opinion publique reste déterminante dans la suite du processus :
« Si le peuple dit non, nous prendrons acte. Il n’y a aucun problème. »
Un climat social tendu
Malgré ces assurances, la contestation ne faiblit pas. Des travailleurs dénoncent une précarisation croissante et pointent du doigt le manque de recrutement malgré des années de service. Cette situation, couplée aux incertitudes sur l’avenir des agents sous le nouveau modèle d’affermage, alimente un mouvement de protestation de grande ampleur.
Le gouvernement parviendra-t-il à désamorcer cette crise ? Le dialogue annoncé suffira-t-il à apaiser les tensions ? L’évolution du dossier dans les prochaines semaines sera déterminante.
