Le 28 janvier, des manifestations ont éclaté à Kinshasa, entraînant des attaques contre plusieurs ambassades, dont celles du Rwanda, de l’Ouganda, du Kenya, de la France et du Congo-Brazzaville. Ces actes de vandalisme semblent être liés aux tensions grandissantes autour du conflit opposant les forces armées congolaises aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon Kinshasa.
Des attaques contre des représentations diplomatiques
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants s’attaquant à une résidence diplomatique congolaise, arrachant son drapeau et causant d’importants dégâts matériels. Contrairement aux premières rumeurs, il ne s’agissait pas de la résidence de l’ambassadeur du Congo-Brazzaville, mais d’un bâtiment occupé par des diplomates congolais.
D’autres images montrent le siège de l’ambassade du Congo à Kinshasa endommagé par des projectiles, des vitres brisées et des bureaux saccagés. Des pneus ont été brûlés aux abords de la résidence de l’ambassadeur. Dans le même temps, les ambassades de France et d’Ouganda ont été prises pour cible, tandis que celle du Rwanda a été incendiée.
Face à ces violences, les forces de l’ordre ont été rapidement déployées dans la capitale pour contenir les débordements et éviter d’autres attaques.
Un contexte de tensions régionales exacerbées
Ces attaques surviennent dans un climat de fortes tensions diplomatiques entre la RDC et le Rwanda, Kinshasa ayant récemment rompu ses relations avec Kigali, accusé de soutenir activement le M23. Ce mouvement rebelle, actif dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, est au cœur des affrontements qui secouent l’Est du pays.
Si certains manifestants associent ces événements à des représailles contre certaines ambassades, le conflit dans l’Est de la RDC est profondément enraciné dans l’histoire de la région. Depuis 1996, l’implication de puissances étrangères dans les luttes de pouvoir en RDC a nourri une instabilité persistante.
Une crise qui fragilise les relations diplomatiques
L’attaque contre l’ambassade du Congo-Brazzaville surprend particulièrement, étant donné les liens historiques et culturels forts entre les deux rives du fleuve Congo. Ces événements illustrent la montée des tensions et la complexité des rivalités géopolitiques dans la région des Grands Lacs.
Alors que la situation reste tendue, les autorités congolaises devront redoubler d’efforts pour protéger les missions diplomatiques et garantir la stabilité à Kinshasa, tout en poursuivant les efforts pour rétablir la paix à l’Est du pays.
