Dans un contexte de hausse des coûts de la vie et de précarité accrue pour les travailleurs, le Conseil des ministres du 8 novembre 2024 a approuvé un projet de décret visant à augmenter le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) au Congo. À compter du 1er janvier 2025, le SMIG passera de 50 400 francs CFA à 70 400 francs CFA par mois, une augmentation significative qui témoigne de la volonté du gouvernement de soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs les plus vulnérables.
Une augmentation nécessaire pour répondre aux exigences sociales
Le précédent SMIG, fixé à 50 400 francs CFA par mois en 2008, est aujourd’hui considéré comme insuffisant face à l’augmentation des coûts des biens de consommation courante, des services de santé et de l’éducation. Cette hausse de 20 000 francs CFA reflète les besoins pressants de revalorisation des revenus pour garantir une vie décente aux salariés concernés.
Impact sur les salaires et les conventions collectives
En plus d’augmenter le SMIG à 70 400 francs CFA, le décret impose la mise à jour des conventions collectives et des statuts particuliers des organismes publics et privés dont les rémunérations se situent sous ce nouveau seuil. Cela signifie que les entreprises devront ajuster leurs grilles salariales pour se conformer à cette nouvelle norme, ce qui pourrait entraîner une revalorisation globale des salaires pour les travailleurs au bas de l’échelle.
Les avantages espérés de cette revalorisation sont les suivants :
- Amélioration du pouvoir d’achat : Cette mesure vise à donner un coup de pouce aux salariés qui se trouvent au bas de l’échelle des revenus, leur permettant de mieux faire face aux dépenses essentielles.
- Réduction de la pauvreté : En augmentant le SMIG, le gouvernement espère réduire le taux de pauvreté chez les travailleurs, un objectif central dans le cadre des efforts de développement social du Congo.
- Stimulation de l’économie : En permettant aux travailleurs de disposer de plus de ressources, cette hausse devrait également favoriser la consommation, et par conséquent, la croissance économique.
La décision d’augmenter le SMIG, en conjonction avec la réforme de l’âge de la retraite, s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement de moderniser les droits sociaux pour offrir un meilleur cadre de vie aux travailleurs du Congo.