Depuis quelques jours, Brazzaville fait face à des interruptions répétées dans la fourniture d’électricité, perturbant la vie quotidienne et les activités économiques. Ces coupures sont dues à des actes de sabotage sur la ligne électrique reliant Pointe-Noire à Brazzaville, au niveau du tronçon MINDOULI-TSELAMPO, où plusieurs pylônes ont été endommagés.
Des travaux d’urgence en cours
Face à cette situation, les autorités ont réagi rapidement. Le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, Émile OUOSSO, s’est rendu sur place pour évaluer les travaux de réparation. Selon Jean Bruno DANGA Adou, directeur général de la Société Énergie Électrique du Congo (E2C), les équipes techniques ont organisé un chantier d’urgence. « Nous avons rassemblé tous les équipements nécessaires et mobilisé les techniciens spécialisés, y compris ceux à la retraite, pour accélérer les réparations« , a-t-il déclaré.
Une solution provisoire pour rétablir le courant
Pour permettre un rétablissement rapide de l’électricité dans la capitale, une ligne de contournement est en cours de construction. Cette ligne temporaire devrait permettre de rétablir l’approvisionnement en énergie d’ici une vingtaine de jours, en attendant l’installation de nouveaux pylônes définitifs.
Selon les estimations, le chantier pourrait prendre entre 20 et 30 jours en raison de la complexité du terrain et des travaux nécessaires. « Nous travaillons jour et nuit pour limiter au maximum la durée de ces coupures qui impactent fortement les habitants et les entreprises de Brazzaville« , a précisé l’ingénieur DANGA Adou.
Impact sur les entrepreneurs
Les coupures d’électricité affectent particulièrement les entrepreneurs dont les activités dépendent de l’énergie électrique. Que ce soit dans le commerce, l’industrie, ou les services, plusieurs secteurs sont paralysés par cette crise énergétique. Pour éviter que ces situations ne se reproduisent à l’avenir, le gouvernement prévoit d’équiper les pylônes de caméras solaires connectées aux brigades de police et de gendarmerie. Ces dispositifs devraient permettre de signaler tout mouvement suspect autour des installations.
Un appel au civisme et à la solidarité
« Ces sabotages pénalisent l’ensemble du pays. Nos mamans qui vivent du commerce ou de petites entreprises en souffrent directement » a ajouté le directeur général de l’E2C. Le ministre OUOSSO a exhorté la population à faire preuve de civisme et à signaler toute activité suspecte autour des infrastructures électriques.
Dans un contexte où l’énergie est un pilier fondamental du développement économique, il est crucial de protéger les installations et de promouvoir un comportement citoyen responsable.
Les entrepreneurs, particulièrement affectés par ces coupures, sont encouragés à prendre les mesures nécessaires pour minimiser l’impact sur leurs affaires, tout en restant informés sur l’évolution des travaux.